Équipant aujourd’hui plus de 300 millions de sites internet avec sa solution de serveurs web open source, Nginx poursuit l’amélioration de sa version commerciale avec l’ajout de fonctionnalités et le renforcement de certains pans existants. Parmi les nouveautés apportées par cette douzième mouture de Nginx Plus, notons l’arrivée de Health Check qui permet de sécuriser la mise à l’échelle de l’infrastructure.
« Avec cette solution, tant qu’un nouveau serveur de n’aura pas été entièrement ausculté, il ne sera pas considéré comme valide », déclare Owen Garett, le directeur produit de Nginx. Il explique qu’auparavant, dès qu’un serveur était ajouté à l’infrastructure, il était immédiatement bombardé de requêtes ce qui entrainait, dans la grande majorité de cas, un plantage pur et simple du système. « Maintenant, nous assurons automatiquement une montée en charge progressive des requêtes sur le serveur en contrôlant son état. Une fois arrivé à sa charge maximum sans encombre, il est considéré comme valide », poursuit Owen Garett. Il rappelle que la mise à l’échelle peut se faire soit via l’utilisation d’API, soit via une reconfiguration du DNS.
Le monitoring renforcé
Les API sont d’ailleurs le nerf de la guerre de Nginx Plus. Celle permettant de gérer le monitoring de l’infrastructure a également était renforcé dans cette version 12 pour avoir une visibilité accrue sur les applications et des données qui concernent le temps de réponse des serveurs, l’utilisation de la mémoire ou les erreurs dans les codes TCP/UDP. « Le monitoring est un des principaux besoin de nos utilisateurs. Nous nous devons d’apporter aujourd’hui une visibilité complète sur notre solution », explique Owen Garett. Il rappelle en outre qu’il existe trois façons de gérer ces données. « Vous pouvez utiliser le tableau de bord intégré à Nginx Plus, accessible via un mot de passe, notre outil de management de l’infrastructure en mode SaaS, Amplify, ou n’importe quelle solution d’acquisition de données type Splunk, Data Log, etc », détaille le dirigeant.
Parmi les autres améliorations, Nginx Plus intègre maintenant plus efficacement le langage de programmation maison ngiScript, basé sur la syntaxe de javascript. « Il permet notamment de gérer des interactions spécifiques avec les protocoles HTTP, TCP et UDP », explique Owen Garett. « Dans un objectif de performance, nous avons également étendu les fonctionnalités de cache avec l’intégration du protocole de validation décrit dans la note RFC 5861 », poursuit le dirigeant. Les délais de mise à disposition des contenus pour les utilisateurs finaux sont ainsi largement réduits. « Cette fonctionnalité peut faire office de CDN (Content Delivery Network NDLR) ou aider à la gestion de ces derniers », précise Owen Garett.
Une concurrence des éditeurs de load balancing
Aujourd’hui, Nginx équipe 58% des 10 000 sites web les plus fréquentés, notamment Airbnb, Instagram, Soundcloud ou encore Pinterest. La firme compte en outre une centaine d'utilisateurs sur sa version payante. Ses solutions ont largement dépassé celles d'Apache en termes de parts de marché (environ 50% pour Nginx et 30% pour Apache d’après les chiffres de l’éditeur). « Aujourd’hui, nous ne considérons pas Apache comme un concurrent. Ils sont open source, comme nous », tempère Owen Garett. Pour lui, la véritable concurrence vient plutôt des éditeurs de solutions de load balancing qui développent sur ses technologies, comme F5.
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