Les derniers mobiles et les réseaux 5G ne sont pas les seuls à avoir fait le buzz du Mobile World Congress 2017. Cette année, le salon a également servi de vitrine pour des objets IoT, notamment des équipements prêts à l’emploi pour l'entreprise et pour les services gouvernementaux.

Une solution de maintenance prédictive pour les matériels industriels

L’entreprise Harman a présenté un capteur de vibrations pour moteur industriel, lequel, associé à un système ou à un service géré, permet de détecter les éventuels problèmes pouvant entraver le bon fonctionnement de certains matériels industriels. Avant d’interpréter les données remontées par le capteur placé sur le moteur, le logiciel qui tourne en back-end « apprend à connaître » les caractéristiques du moteur sur lequel il a été installé. Mais si, du fait de leur expérience, les ingénieurs détectent un problème avant le capteur, ils peuvent transmettre leurs connaissances au système d’apprentissage de la machine.

Crédit : Stephen Lawson

Un système de surveillance des réservoirs de gaz

La startup espagnole Butano24 a présenté un prototype de son système de capteur pour les réservoirs de butane. Quand le niveau du réservoir est insuffisant, le capteur envoie une notification au client. Celui-ci peut ensuite commander le rechargement de son réservoir en cliquant simplement sur le bouton d’une application prévu à cet effet. Le capteur est relié à un module attaché au réservoir par un câble qui transmet ses données via un réseau sans fil basse énergie LoRaWAN. 

 

Crédit : Stephen Lawson

Un bouton on-off simple, mais utile

Ce bouton marche-arrêt développé par Actility, sans doute l’un des dispositifs IoT industriels les plus simples du salon, est néanmoins plein d'électronique. Il permet de savoir à distance si un équipement industriel est en marche ou à l’arrêt. Chaque fois que l’on actionne le bouton marche-arrêt de la machine, le système radio LoRaWAN de l'appareil envoie un message à un logiciel centralisé. Certains appareils industriels plus récents sont déjà équipés de la fonction. Mais le bouton permet justement de l’ajouter à des équipements plus anciens.

Crédit : Stephen Lawson

Des unités de capteurs modulaires

Le fabricant espagnol Libelium a présenté des modules de détection pour l'environnement. Le module de base est équipé de capteurs de température et de lumière, mais il est possible d’ajouter un tas d’autres capteurs parmi une centaine d’autres existants. Les villes et les entreprises, qui peuvent se procurer les modules auprès d’intégrateurs systèmes, ont la possibilité de choisir parmi plus de 15 options de mise en réseau, dont le WiFi, la 4G/LTE et SigFox.

 

Crédit : Stephen Lawson

Une maintenance plus rigoureuse… des tournevis

Ericsson a présenté un tournevis connecté que le constructeur utilise depuis cette année dans son usine de Nanjing, en Chine. Ericsson cherchait une solution plus rationnelle pour vérifier le bon calibrage de ses tournevis électriques, une opération qu’il doit répéter régulièrement pour assurer un vissage ni trop lâche ni trop serré. Le constructeur a donc ajouté un module de communication basse énergie NB-IoT à chaque tournevis électrique de son usine pour comptabiliser le nombre de vissages. Ces données permettent ensuite aux équipes d'étalonnage de savoir à quel moment recalibrer chaque tournevis sans avoir besoin de les vérifier un par un à date fixe. Le tournevis de démonstration affichait 47 vissages depuis son dernier calibrage.

 

Crédit : Stephen Lawson

Des éclairages sans fil plus intelligents

Flashnet, une startup roumaine, a conçu un module pour connecter les réverbères à un réseau sans fil, le but étant de pouvoir allumer ou éteindre le lampadaire à distance. Le module peut également enregistrer une temporisation pour gérer le temps d’éclairage de manière automatique. Cette fonction permet au lampadaire de continuer à fonctionner même si la connexion sans fil est défaillante. Le module est compatible avec plusieurs protocoles de communication sans fil, a déjà été déployé en Moldavie, en Hongrie et en Roumanie, et Flashnet discute avec Deutsche Telekom pour un déploiement éventuel en NB-IoT.

 

Crédit : Stephen Lawson

De la bière ou du lait calibrés ?

Après tous ces déploiements IoT, il est peut-être temps de se détendre avec une bonne bière. L’entreprise Hamamachi spécialisée dans la photonique a montré comment utiliser le spectromètre dans l'industrie des aliments et des boissons. Un testeur envoie une lumière à travers chaque cannette de bière vers une surface réfléchissante, et l’analyse de la lumière permet au capteur de vérifier la couleur du liquide. Un brasseur pourrait l'utiliser pour savoir si son produit est de bonne qualité. Un capteur fonctionnant selon le même principe permet de voir si du lait livré par un producteur a été ou non entrecoupé d’eau.

 

Crédit : Stephen Lawson