Cette étude ne va donc pas mettre fin aux débats. Au contraire. En fonction, des intérêts des uns et des autres, on peut parier sur le fait que les uns et les autres vont justifier leurs positions en fonction de leur lecture de cette étude. Ainsi, la GSM Association, le lobby des opérateurs mobiles, s'est déjà félicité des conclusions de l'étude soulignant que « l'absence de risque concordait avec les études existantes qui concluent à l'absence de risque pour la santé des signaux radio, qui respectent les recommandations sanitaires internationales ».
A l'inverse, les associations qui dénoncent les risques liés aux ondes radio vont y voir une confirmation de leurs positions. D'autant que d'autres études moins médiatisées, comme Bioinitiative, faisaient état de conclusions plus fermes sur l'impact des ondes radios sur la santé. Et si les gouvernements européens réagissaient comme ils l'ont fait pour la grippe H1N1, le principe de précaution s'appliquerait avec la même vigueur pour la téléphonie mobile.
Mais voilà, ce secteur est devenu un secteur économique majeur. Et prendre des mesures supplémentaires comme l'abaissement des seuils d'émission aurait des impacts financiers importants pour les opérateurs mobiles, comme le déploiement supplémentaire d'antennes relais. On peut donc s'attendre à ce que le statu quo demeure, les pouvoirs publics continuant à communiquer sur le sujet de façon « soft » et recommandant l'utilisation des oreillettes.
Mobile et cancer, une étude peuplée d'incertitudes
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