La chute de l'activité smartphones de Microsoft entraîne des lendemains douloureux chez Microsoft. Après avoir déjà supprimé 7 800 postes l'année dernière, essentiellement dans la branche fabrication de téléphones, et annoncé 1 850 suppressions en début d'année, la firme de Redmond passe encore ses effectifs à la moulinette. La société vient ainsi d'annoncer supprimer 2 850 emplois supplémentaires d'ici au milieu de l'année 2017. Encore une fois, c'est principalement l'activité téléphonie qui va de nouveau être concernée par ces coupes.
Les cures de réduction d'effectifs chez Microsoft font notamment suite au rachat de Nokia en 2015 qui a vite tourné au vinaigre alors qu'il avait été annoncé avec tambours et trompettes par l'ancien CEO du groupe, Steve Ballmer. Comme nous l'indiquions il y a une dizaine de jours à l'occasion des derniers résultats trimestriels de Microsoft, le désengagement de l'éditeur du marché des smartphones a significativement plombé l’activité Lumia avec une baisse du chiffre d’affaires de 71%. La société a ensuite confirmé qu’il n’atteindrait pas son objectif d’un milliard d’appareils sous Windows 10 mi-2018, en raison notamment des méventes de mobiles.
La vente de l'activité fabrication de téléphones Nokia cédée à Foxconn
En mai dernier, Microsoft a tiré un trait sur son aventure dans les mobiles en cédant d'ailleurs l'activité de fabrication de téléphones Nokia à une filiale de Foxconn et à la société HMD Global Oy pour 350 millions de dollars. La firme de Redmond en a d'ailleurs profiter pour vendre également son usine de production de mobiles au Vietnam au géant taïwanais de la sous-traitance. Une page est tournée.
L'histoire se répète, encore et toujours, mais c'est surtout le seul concurrent européen réel en téléphonie qui s'est fait torpiller en quelques années par l'oncle Sam - car tout le monde savait parfaitement ce qui allait se passer depuis l'arrivée de M. Ellop à l'époque. Entre la conception aux USA, et la fabrication en Chine, le zoo Europe continue de consommer béatement les fruits pourris de la vente forcée. Car c'est bien la base du problème : le pouvoir de nuisance des GAFAM n'est que le résultat d'une Europe qui refuse de défendre ses propres citoyens et ses propres intérêts. Les anglais ont osé dire stop, et s'emploient à reprendre leur indépendance avec raison. Ce ne sont ni des racistes, ni des débiles, comme certains s'emploient à le présenter, mais des gens sensés et bien plus pragmatiques que nous. 25 ans après Maastricht, l'heure du bilan a sonné : il est temps d'en tirer les conséquences, et de sortir d'une Europe qui ne nous appartient pas, ni en informatique, ni dans bien d'autres domaines, et tant pis pour l'euro : on a vécu sans, et mieux ! Là est tout le paradoxe !
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