James Francis, juge fédéral américain, l'a confirmé: Microsoft ne peut pas refuser de livrer aux autorités des données stockées dans un autre pays. Visée par une réquisition de justice, Microsoft s'y était opposé. La demande consistait à donner aux autorités américaines l'accès aux e-mails d'un client de la firme de Redmond, lesquels se trouvent stockés sur un serveur situé en Irlande. Si les données en question étaient hébergées aux Etats-Unis, le Patriot Act forcerait Microsoft à coopérer sans broncher. Or, dans le cas de données qu'une firme américaine héberge hors des Etats-Unis, un flou juridique règne. Mais l'arrêt de James Francis, juge du district de New York, pourrait faire date: il valide en effet le devoir d'un fournisseur de service IT américain de répondre favorablement à ce type de demandes du gouvernement US. Et ce, peu importe où les données se trouvent.
Microsoft veut tenir ses engagements
La firme de Redmond n'a toutefois pas l'intention d'en rester là. David Howard, vice-président de Microsoft en charge des questions juridiques, déclare dans un billet de blog que la décision du juge n'est en soi pas surprenante. Et de préciser: «Il s'agit de la première étape permettant que cette question soit débattue devant les tribunaux qui ont le pouvoir de corriger la position sur laquelle campe, de longue date, le gouvernement en ce qui concerne l'application des mandats de perquisition relatifs au contenu stocké numériquement en dehors des Etats-Unis.» Le juriste rappelle ensuite qu'un procureur américain ne peut pas obtenir de mandat lui donnant le droit d'accéder au domicile de quelqu'un dans un autre pays, et réciproquement. David Howard déclare ainsi: «Nous pensons que les mêmes règles devraient s'appliquer au monde connecté.» La firme de Redmond va donc continuer à se battre pour tenir ses engagements. «Nos clients ont confié qu'ils appréciaient nos engagements de confidentialité», conclut le responsable des affaires juridiques de Microsoft.
ICTJournal.ch
Microsoft sommé de se plier au Patriot Act pour les données hébergées hors USA
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Réaction
La justice américaine contraint Microsoft à se plier au Patriot Act en
fournissant des données aux autorités américaines même pour celles hébergées
ailleurs dans le monde. Mais Redmond ne compte pas en rester là.
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Coup de Gueule : « Les fournisseurs de Cloud doivent-ils vraiment livrer leurs données aux autorités ?»…
Signaler un abusOn lit vraiment un peu n’importe quoi sur ce sujet un peu partout ! Lire les faits et mon « Coup de Gueule » sur http://fb.me/6ycaHJENr
Il y en a marre !
- Si un juge doit rendre un jugement c’est que les Microsoft et les Google ont refusé de livrer ces données.
- Ces entreprises feront appel et gagneront en appel. Ne serait-ce que parce que les enjeux économiques sont trop importants pour les entreprises informatiques américaines.
- Ces entreprises informatiques ont des filiales dans des pays qui sont régies par les lois de ces pays. Ils se mettraient alors hors la loi dans ces pays.
- Si le FBI ou la DGSE veut obtenir des données sur vous, ils le feront très simplement sans avoir à demander aux fournisseurs informatiques. Un gamin a réussi en faisant de l’ingénierie sociale à craquer le mot de passe du compte Twitter de Barak Obama http://www.usinenouvelle.com/article/un-jeune-francais-a-pirate-le-compte-twitter-de-barack-obama.N128527 . Alors le FBI !
- Dans les faits les entreprises de chacun des pays coopèrent, avec les états. Voir par exemple ; http://www.lemonde.fr/international/article/2014/03/20/dgse-orange-des-liaisons-incestueuses_4386264_3210.html
- Les Internautes et les usagers n’appliquent pas les règles de base de sécurité. Leurs données sont facilement accessibles. La solution de type mot de passe est des plus simples à craquer ! Voir par exemple : http://fr.slideshare.net/AliceAndBob/lauthentification-forte-ou-vers-la-mort-du-mot-de-passe
- Si vous utilisez des logiciels Symantec, Microsoft, Apple, Google, Oracle, Adobe, etc… ou des matériels IBM, Dell, etc. on peut imaginer qu’ils ont mis des « backdoors » pour pouvoir accéder à toutes vos données. Il faudrait donc aussi arrêter d’utiliser ces solutions et revenir au bon vieux plan calcul ?
- Commençons par éduquer les Internautes et les usagers aux règles de base : Utiliser un pare-feu à jour. Ne pas installer n’importe quel logiciel sur n’importe quel site. Utiliser des mots de passe robustes. Mettre à jour ses logiciels. Utiliser un antivirus à jour. Etc…
- En tant que professionnels de l’informatique arrêtons par exemple de proposer des solutions de type mot de passe aux usagers et adoptons des solutions de type certificat électronique pour l’authentification forte. http://fr.slideshare.net/AliceAndBob/accroitre-la-confiance-dans-les-personnes-et-les-machines-qui-se-connectent-votre-reseau-dentreprise , Etc…