Microsoft a déclaré lundi 23 avril avoir rendu sa copie à la Commission européenne, en temps et en heure, comme l'avait exigé l'institution le 2 mars dernier. L'éditeur de Redmond a ainsi soumis sa réponse à Bruxelles qui l'accuse de surfacturer les licences de ses protocoles Windows (WSPP - Workgroup Server Protocol Program) à ses rivaux. Selon la Commission, Microsoft n'a pas fourni les documentations sur l'interopérabilité "dans des conditions raisonnables et non-discriminatoires", comme formulé dans les mesures de 2004. L'éditeur pratiquerait des tarifs prohibitifs pour la revente de ses protocoles, ainsi que les informations s'y rapportant. Microsoft devait initialement rendre sa réponse le 3 avril, mais la Commission lui avait octroyé, le 28 mars, vingt jours supplémentaires pour préparer son argumentaire. L'éditeur a de son côté demandé à la Commission, ce même lundi 23 avril, de clarifier ses propos sur ce qu'elle souhaitait en termes de tarifications. Le 6 avril, le Financial Times, citant des documents issus de la Commission, révélait que Bruxelles avait l'intention d'imposer à Microsoft de fournir gratuitement, ou à faible coût, ses protocoles. Neil Barrett, expert commandité par la Commission, estimait dans le document que la perception de 1% des recettes en guise de paiement serait même inacceptable. Et que 0% serait mieux. Pour rappel, Microsoft demande 5,95% des recettes générées par les technologies développées à partir des informations techniques fournies.