Le programme de datacenters immergés de Microsoft, le projet Natick, entre dans une seconde phase avec des expérimentations qui se poursuivent cette fois en Europe, sur les côtes écossaises. Les fonds marins des iles Orcades (Orkney Islands), au Nord de l’Ecosse, accueillent pour une série de tests, la citerne étanche de 40 pieds (12 mètres) qui embarque 12 racks pour un total de 864 serveurs et un système de refroidissement connexe. Le container a été assemblé et testé en France et expédié sur un camion en Écosse où il a été fixé à une base triangulaire remplie de ballast pour être déployé sur le fond marin. Ces iles n’ont pas été choisies au hasard puisqu’elles bénéficient d’une température favorable (16° max en août) au refroidissement des équipements informatiques, mais également car l’alimentation électrique des iles provient d’énergies renouvelables (éolien et marémotrice principalement).
Long de 12 mètres, le datacenter sous-marin accueille 864 serveurs. (Crédit : Microsoft/Red Box Pictures)
Selon Microsoft, le datacenter devrait rester cinq ans sous l’eau afin de mesurer les bénéfices de la solution en terme d’efficience énergétique. Au cours des 12 prochains mois, l'équipe du projet Natick surveillera et enregistrera l’activité du centre de données à Orkney. La première phase du projet Natick a montré que le concept de centre de données sous-marin est réalisable, tandis que la deuxième phase est axée sur la recherche visant à déterminer si le concept est pratique sur les plans logistique, environnemental et économique. « Nous pensons que nous obtenons en fait un meilleur refroidissement sous l'eau que sur terre », a déclaré Ben Cutler, le chef du projet Natick, à la BBC. « De plus, comme il n'y a personne, nous pouvons extraire tout l'oxygène et la plus grande partie de la vapeur d'eau de l'atmosphère. Cela réduit la corrosion qui constitue un problème important dans les centres de données ».
Construit en France, le datacenter Natick a ensuite été transporté et assemblé en Ecosse. (Crédit : Microsoft/Red Box Pictures)
Des datacenters moins voraces en énergie
« C'est un ensemble d'exigences folles à réaliser », a déclaré Peter Lee, vice-président chez Microsoft, qui dirige le groupe New Experiences and Technologies (NexT). « Natick essaie d'y arriver ». Plus de la moitié de la population mondiale vit dans un rayon situé à environ 200 km des côtes. En plaçant des centres de données sous-marins près des villes côtières, les données auraient une courte distance à parcourir pour atteindre les communautés urbaines proches, ce qui permettrait une navigation rapide et fluide sur le Web, le streaming vidéo et le jeu ainsi que des expériences authentiques pour les technologies basées sur l'IA, explique l’éditeur dans un communiqué.
Derniers réglages avant l'immersion (Crédit : Microsoft/Red Box Pictures).
De l'éolien pour donner un cachet écologique au projet mais a-t-on mesuré les conséquences sur le faune et la flore. Dans les data-center le problème c'est la création d'algues dans les systèmes de refroidissement avec ce projet on n'a plus besoin de s'en occuper on rejette directement dans l'océan. Cela veut dire modification de l'écosystème...c'est le même problème que le gaz de schiste ...en surface tout est beau et merveilleux
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