Toujours dans la ligne de mire de la Commission européenne, Microsoft tente d'apaiser Bruxelles dans le cadre de sa condamnation pour abus de position dominante. En février dernier, l'éditeur entamait donc un processus d'ouverture, rendant public certains documents afin de faciliter l'interopérabilité de ses produits avec ceux de la concurrence. La première étape du processus a pris forme mardi avec la publication de 14 000 pages de documentation concernant ses produits Office 2007 (suite bureautique), Office SharePoint Server 2007 (portail et outils de collaboration) et Exchange Server 2007 (messagerie). Au total, Microsoft en serait à 44 000 pages de documentation livrées sur ses interfaces de programmation (API) et les formats d'Office (OpenXML) et l'éditeur prévoit également, à terme, de dévoiler le code de protocoles sur Windows, client et Server. Une seconde phase, d'ici à juin 2008, devrait permettre à Microsoft de recueillir des retours et commentaires des développeurs. Fin juin, troisième et dernière étape du processus, Microsoft prévoit de fournir des versions définitives, enrichies des commentaires collectés et accompagnées des licences d'utilisation. Insuffisant pour l'April Pour l'April, principale association de promotion et de défense des logiciels non propriétaires, le processus reste insuffisant. Et ce, malgré les engagements pris par Microsoft de ne pas attaquer les développeurs de la communauté qui utilisent ses protocoles, l'éditeur se contentant de réclamer un accord de licence si les produits développés font l'objet d'une exploitation commerciale. Quoi qu'en pense l'April, le mouvement vers l'ouverture et la publication de documentation technique est bien amorcé chez Microsoft. Il devrait même se prolonger avec la prochaine version de Windows Live Messenger qui sera pour la première fois multiplateforme et compatible avec GTalk, ICQ et AIM, Yahoo Messenger étant déjà accepté. Ce mouvement d'ouverture ne date d'ailleurs pas de la pression exercée par la Commission européenne, les développeurs et les entreprises pouvant, par exemple, accéder de longue date au code de Windows, mais sous certaines réserves. De fait, face à la tendance Open Source et à la pression du marché, l'éditeur peut difficilement s'isoler avec des logiciels propriétaires et incompatibles. De là à vouloir faire de Microsoft une société Open Source, il y a peut-être un pas que l'éditeur ne souhaite sûrement pas franchir...
Microsoft dévoile 14 000 pages de code
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