Microsoft a confirmé ce lundi que Xiaoice, son robot de conversation chinois censure certains sujets. Selon Venturebeat, la semaine dernière, CNNMoney et China Digital Times ont indiqué que Xiaoice ne répondait pas directement aux questions portant sur des sujets jugés sensibles par l'État chinois. Sur des thèmes portant sur le massacre de la Place Tiananmen de 1989 ou mentionnant le surnom donné au président chinois Xi Jinping, les deux sites ont révélé que le chatbot apportait des réponses évasives ou sans aucun rapport avec ces sujets.
Xiaoice a également répondu « Je ne veux pas en parler », à des conversations ou apparaissait le nom du président américain Donald Trump. Microsoft a aussitôt réagi face à ces allégations en confirmant la mise en place de filtres conversationnels dans Xiaoice. « Nous nous sommes engagés à créer la meilleure expérience possible pour tous ceux qui dialoguent avec Xiaoice » a déclaré un porte-parole de Microsoft à nos confrères de Fortune. « Dans cette optique, nous avons mis en place des filtres sur différents sujets ».
La compagnie n’a pas donné de détails précis sur les sujets spécifiques pour lesquels des filtres avaient été appliqués.
Du moins Microsoft n'essaie pas (à ma connaissance) de se faire passer pour un champion de la liberté d'expression.
Signaler un abusCe n'est pas le cas de Google, qui se présente comme un chevalier blanc lorsqu'il s'agit de ne pas obtempérer aux réglementations européennes ou françaises en matière de droit à l'oubli et autres suppressions de contenus préjudiciables.
Or, pour complaire aux oligarques de Pékin, Google en son temps également s'est livré à une purge des réponses que son moteur envoyait sur des requêtes portant sur "Tian-an-Men", par exemple.
Le critère prioritaire des multinationales (au premier rang desquels les GAFAM), c'est l'argent. Ceux qui mettent leurs priorités ailleurs ne sont pas aussi riches !