Tout a commencé par une publication de la CFE-CGC, syndicat majoritaire chez Orange, le 23 avril dernier titrant coup de tonnerre chez Orange Cyberdéfense. Les salariés s’inquiétaient alors du probable départ du directeur général Michel Van Den Berghe en lançant une pétition pour qu’il reste.
Peine perdue, interrogé sur cette rumeur, Orange a confirmé ce départ, « Michel Van Den Berghe a choisi, avec le soutien de l’Etat et de l’entreprise, de poursuivre pleinement sa mission auprès du Campus cyber. Ce poste nécessite désormais une pleine disponibilité et indépendance vis à vis des entreprises et entités impliquées ». De source syndicale, ce départ est la conséquence d’une bataille d’egos entre Hugues Foulon, directeur exécutif de la stratégie et des activités cybersécurité du groupe Orange, et le DG d’Orange Cyberdéfense.
Fondateur d’Orange Cyberdéfense et du Campus cyber
Pour mémoire, Michel Van Den Berghe a créé Orange Cyberdéfense à la suite de l’acquisition par l’opérateur du cabinet de conseil Atheos en 2014. Petit à petit, la structure a évolué avec des rachats comme Lexsi en 2016 ou SecureData et SecureLink en 2019. En 2020, lors d’une présentation, la division cybersécurité d’Orange comptait 2 200 employés pour un total de 26 SOC et son chiffre d'affaires consolidé avait grimpé en 2019 de 25% en croissance organique pour atteindre 700 millions d'euros. Michel Van Den Berghe est aussi connu pour avoir été mandaté par le Premier ministre Edouard Philippe pour élaborer le Campus cyber. Ce lieu de convergence des expertises et de l’écosystème en cybersécurité doit ouvrir ses portes à la Défense à la fin de l’année 2021.
Avec ce départ, les craintes sont vives chez les salariés d’Orange Cyberdéfense de voir la logique financière prendre le pas sur les aspects opérationnels. La CFE-CGC dénonce la volonté du groupe de mettre en place « une cotation séparée d’OCD qui entrainera une perte des synergies avec OBS et ses services associés comme le cloud ou les objets connectés ». Le syndicat avait lancé une procédure d’alerte sur le risque de démantèlement d’OCD. Reste maintenant à savoir qui va prendre la suite de Michel Van Den Berghe…
"Les salariés de la division cybersécurité de l'opérateur avait lancé une pétition" - Faux !
Signaler un abusC'est la CFE-CGC qui a lancé une campagne de communication en soutien au DG Michel Van Den Berghe, comme ils avaient soutenu à l'époque, Stéphane Richard, PDG d'Orange lors de son procès dans l'affaire Tapie ...
Orange Cyberdéfense ne repose pas sur son DG pour exister.
Le savoir faire, les qualifications, les compétences, ce sont les salariés qui les ont.
Bonjour M. Cheminat,
Signaler un abusJe m'étonnes que vous indiquiez, en fin de votre article concernant le départ de M. Van Den Berghe d'Orange Cyberdéfense, que le syndicat CFE-CGC avait lancé une procédure de droit d'alerte sur le démantèlement d'OCD. De deux choses l'une, soit vous n'êtes pas très au fait du fonctionnement des Instances de Représentation du Personnel. En effet, le droit d'alerte ne fait pas partie des prérogatives syndicales mais des Comités Sociaux Economiques. En l’occurrence, c'est le CSE Central de l'UES OBS, au sein duquel la CFE-CGC ne détient pas la majorité absolue, qui a engagé un droit d'alerte économique à la majorité de ses membres. Soit vous avez souhaité donner un jour plutôt flatteur à l'action du syndicat CFE-CGC, ce qui ne me semble pas objectif comme démarche, d'un point de vue purement journalistique, car je n'ai pas perçu votre article comme un édito.
En tant qu'élu du CSE Central de l'UES OBS, je me tiens à votre disposition pour corriger ou compléter la vision donnée par votre article à la réalité de la situation.
Cordialement.
Frédéric Le Thiec