Arrivée à la tête de HP en septembre 2011, après une brève tentative d’incursion dans l'arène politique américaine aux cotés des Républicains, Meg Whitman quittera son poste de CEO en janvier prochain. Elle sera remplacée par Antonio Neri. Bombardé président de HPE en juin dernier, il assurera la transition en tant que président exécutif. Il était auparavant senior vice-président et directeur général de l’Enterprise Group. Sur son CV, on apprend qu’il a rejoint HP en 1995 en tant qu'ingénieur support dans la zone EMEA. Ingénieur en informatique, il est diplômé de l’Escuela Nacional De Educacion Tecnica et de l’université Universidad Tecnológica Nacional en Argentine.
Meg Whitman avait repris les rênes de la firme de Palo Alto après la chaotique direction de Léo Apotheker. Elle a pourtant poursuivi les restructurations décidées par son prédécesseur et notamment la scission de l’entreprise en deux, HPi et HPE, avec d’un coté les PC et les imprimantes, et de l’autre les infrastructures (serveurs, stockage, réseau et sécurité). La dirigeante a poursuivi à la hache la réorganisation de l’entreprise en élaguant les branches services (cédée à CSC en mai 2016), les logiciels (transférés à Micro Focus) et les actifs OpenStack (désormais chez Suse) pour redresser les comptes de l’entreprise. Rappelons que l’activité services provenait en grande partie de l’acquisition en 2008 de la société de services EDS, pour laquelle HP avait dépensé 13,9 milliards de dollars. HPE qui a déjà annoncé 55 000 suppressions d’emplois depuis sa scission en novembre 2016, compte encore supprimer 18 000 postes d’ici 2018. Les directions Amériques et EMEA ont également été élaguées.
Antonio Neri prendra la direction opérationnelle de HPE le 1er février 2018.
Recentrée sur les infrastructures
Recentrée sur les infrastructures, la firme se positionne désormais comme partenaire de la « transformation » auprès des grandes entreprises, promettant de les aider à s’adapter aux technologies émergentes comme l’analyse big data, la mobilité et le cloud. Elle retrouve toutefois sur son chemin un Dell revigoré par le rachat d’EMC et surtout un concurrent chinois, Huawei, qui ne fait pas mystère de ses ambitions un peu partout dans le monde, hors Etats-Unis. Un rachat de HPE par le fournisseur chinois n’est d’ailleurs pas à écarter dans les prochaines années pour justement revenir en force sur le marché américain.
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