Comment amener les internautes dans les magasins de proximité ? Mappy relève le défi avec la nouvelle génération de sa plateforme qui sera lancée à partir de janvier 2013. Le leader historique des services de navigation et de cartographie se lance désormais dans le « web-to-store », après avoir débuté son histoire avec le 3615 ITI sur Minitel. Mappy se positionne en tant que passerelle d'internet vers le monde physique. Et dans cette démarche, c'est la dimension hyper locale que privilégie la société, face aux géants internationaux comme Google, Nokia ou Apple. Sous l'impulsion de Pascal Thomas, son nouveau PDG, le site entend délivrer les services ad hoc pour que les commerçants voient arriver dans leurs boutiques un maximum d'internautes. « Nous voulons rapprocher les gens de ce qui les intéresse » résume M.Thomas. « Aujourd'hui, si vous tapez 'Nike rouge Suresnes', vous n'obtenez aucune réponse sur un moteur de recherche » relève-t-il, « cela sera possible via les services que nous déployons actuellement. » Objectif à 5 ans pour Mappy dans ce cadre : tripler son chiffre d'affaires.
Les services développés s'appuient sur le savoir faire historique de la société ainsi que sur l'usage des moteurs de recherche, des réseaux sociaux et de la navigation immersive ainsi que de la mise en ligne d'informations exclusives sur les commerces. Mappy propose d'être la vitrine numérique des commerces. Cette évolution du site entrera progressivement en service à partir de janvier 2013. Les commerçants seront mis en avant via les pages Mappy. De même, Mappy sera le seul à fournir des informations clés sur les commerçants locaux, tels que leurs horaires, la photo de leur magasin, façade et intérieur, les produits commercialisés et si possible leur présence en stock. Ces informations seront indexées et accessibles via les moteurs de recherche tels que Google.
Visiter la boutique depuis son PC ou son smartphone
Le site poussera la navigation immersive en 3D comme le propose StreetView de Google jusqu'à permettre de visiter l'intérieur des magasins depuis son PC, son smartphone ou sa tablette. Mais Mappy va là où Google s'arrête. Le Français publie la photo à 360° de l'intérieur des commerces ou des bars. Une vue à 360° qui se réalise en positionnant un trépied dans la boutique. Les équipes d'opérateurs photo recueillent également des informations clefs sur les commerces, via des tablettes, telles que les horaires et les produits commercialisés. La logique est opposée à celle de Google selon Pascal Thomas.
« Google avait déclaré que la prise de vue à l'intérieur des boutiques serait gratuite. Or, elle sera facturée 300 à 600 € » note le PDG. La photo est gratuite chez Mappy. Elle nécessite de 2 à 4 minutes pour être prise, selon l'éclairage. Et il est inutile de vider le commerce de ses clients, les visages étant floutés. A l'heure actuelle, deux villes sont couvertes : Saint Germain en Laye (78) et Bordeaux où les photographies ont été réalisées en Juin dernier. 80% des commerçants acceptent que l'on photographie leur magasin. A Saint germain en Laye, en deux à trois semaines, ce sont 400 commerces qui ont accepté de jouer le jeu sur les 600 que compte la ville. A Bordeaux, c'est l'hypercentre de la ville qui a été couvert. Cela représente 1100 commerces. L'objectif est de couvrir 2500 à 2800 points de vente. En 2013, la feuille de route de Mappy concerne entre 15 et 20 villes qui devraient être couvertes. Paris, avec ses 65 000 commerces, est le plus gros challenge
Les méthodes agiles appliquées à toute l'entreprise
Côté technique, le défi a été de taille puisqu'il s'est agi de fusionner les équipes et les plateformes de Mappy et celle d'UrbanDive, un système de navigation immersive en trois dimensions conçu chez PagesJaunes - la maison mère de Mappy - et qui délivre une navigation en trois dimensions dans les rues des villes à la façon de StreetView de Google. Mappy était développé en C++. La plateforme UrbanDive avait été développée en langage Java et en méthodes agiles Scrum. Mappy emploie en tout une centaine de personnes. C'est quasiment la totalité des équipes qui ont été converties aux méthodes agiles, marketing y compris.
Toutes les « briques » logicielles de Mappy ont été réécrites, dont la cartographie. La cartographie s'appuie sur une base Mapnik, une plateforme Open Source. La plateforme UrbanDive avait été lancée en étant développée sur les services cloud d'Amazon. Désormais, les serveurs ont été rapatriés dans les data centers de Mappy. En revanche, les photos demeurent stockées dans le cloud d'Amazon. Cela représente environ 80 To de données "Le cloud était intéressant dans la phase initiale du projet" indique Pascal Thomas. Les serveurs de Mappy sont hébergés dans Paris chez Telehouse.
Par ailleurs, Mappy est désormais disponible en version GPS gratuite sur les mobiles sous Android et iPhone. La totalité de la carte de France est chargée dans le smartphone, ce qui permet de naviguer même en absence de liaison internet. Une version intégrant l'état du trafic existe en payant, cette information de trafic étant coûteuse.
Mappy veut amener les internautes dans les boutiques de proximité
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Le web-to-store est un moyen de développer les commerces de proximité. Pour cela, le français Mappy propose des services innovants face au géant Google. Navigation immersive et recherche optimisée sont couplées à la valorisation d'informations uniques sur les magasins comme les produits en stock et la photo de l'intérieur de la boutique.
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