En direct de Sunnyvale - Les solutions de stockage flash poursuivent leur développement, notamment dans le haut de gamme. Après Violin Memory, SolidFire ou encore plus récemment DssD, Mangstor a décidé de s’attaquer au marché du SAN avec des solutions taillées pour la performance. Fondée en 2011 à Austin, cette start-up a décidé d’exploiter les qualités de l’interface NVMe (Non-Volatile Memory express), qui a été spécialement créée pour les composants flash jusqu’alors limités par les caractéristiques des jeux de commandes SAS, FC et SATA conçus pour les disques durs. A la différence de ces derniers, avec des SSD il est possible d’accéder simultanément à plusieurs blocs sur des modules flash ou de réaliser en même temps des opérations d’écriture et de lecture.
Pour permettre aux SSD de s’exprimer pleinement, Intel a commencé à intégrer il y a plus d’un an l’interface NVMe sur les cartes mères de ses Xeon E7v2, en sus du protocole PCI-Express 3.0 pour réduire la latence et augmenter les débits en lecture.
Sur le marché, Mangstor se place dans le haut du panier aux cotés de DssD et SolidFire.
Ratifiée en 2011, puis mise à jour en 2012, la norme du NVM Express Workgroup a été progressivement adoptée par tous les fabricants de SSD et par les fournisseurs de serveurs et de baies de stockage flash. Et en septembre 2014, le développement d’une spécification NVMe over Fiber Channel a également été lancé pour répondre à certains besoins dans le monde du SAN. C’est justement l’interface que Mangstor a retenue pour développer ses produits exploitant un réseau RDMA over Converged Ethernet, à savoir la carte PCIe MX6300, et la baie NX6320. Au format 2U, cette dernière accueille bien sûr des cartes MX3600 avec des capacités brutes allant de 8 à 32 To.
Pour les interfaces réseau, Mangstor supporte donc Ethernet et Infiniband pour assurer le lien entre les baies, avec le concours de Mellanox pour les switchs et les cartes. Un partenaire taiwanais installé à Los Angeles, EchoStreams, assure l’assemblage des baies NX qui reposent sur des contrôleurs x86, nous a expliqué Paul Prince, CTO de la start-up texane. Certaines fonctions intéressantes avec la flash comme la déduplication sont toutefois encore absentes, mais cette dernière devrait arriver l'année prochaine selon le CTO.
Une bande passante de 12 Gbit/s en lecture et 9 en écriture
« Si certains fournisseurs développent aujourd’hui leur propre pilote NVMe afin d’optimiser les performances, nous avons pour notre part décidé d’utiliser les pilotes Windows et Linux. Nous avons choisi de travailler avec les standards », nous a indiqué le directeur technique. « Le NVMe utilise le PCie pour transporter les données mais avec un pilote optimisé pour le protocole bloc sur tous les OS ». Idem pour le choix d’Ethernet et d’Infiniband, « ce sont les standards les plus utilisés sur le marché ».
Face au iSCSI et au Fiber Channel, Mangstor met en avant des performances théoriques intéressantes : une bande passante de 12 Gbit/s en lecture et 9 en écriture, jusqu’à 3 millions d’IOPS en lecture aléatoire avec des blocs de 4k et 2,25 millions en écriture et une latence inférieure à 110 microseconde (us) en lecture et 30 us en écriture. Pour tester ses produits avec des données, Mangstor propose un kit de développement baptisé NX632R avec 8 To de flash, un switch et 2 cartes 40/56 Mellanox (6 Gbit/s de bande passante). Un POC kit de la baie NX632R (8 To) est également mis en avant par le Texan avec une remise de 40% jusqu’au 26 février 2016. En Europe, Mangstor travaille déjà avec deux partenaires qui sont Zstore et Diamond Point International (DPI).
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