C'est la 1ère réponse du nouveau gouvernement sur sa politique numérique. La nomination d'un nouveau Commissaire général à l'investissement assure le maintien du Grand emprunt (re-nommé « investissements d'avenir » mais ce changement de dénomination n'a jamais séduit). De plus, en choisissant Louis Gallois à la place de René Ricol, le signe donné est fort.
Louis Gallois est un proche de Jean-Pierre Chevènement dont il fut le directeur de cabinet en mai 1981 avant de devenir directeur général de l'industrie au ministère de l'Industrie. Il représente bien une politique de l'Etat forte en matière industrielle. Louis Gallois a également dirigé des entreprises de la sphère publique : la Snecma, Aérospatiale, SNCF, EADS, Airbus.
Son comportement personnel est aussi remarqué, il a par exemple refusé de toucher une part variable de son salaire à EADS. Par ailleurs, l'un de ses proches, Stéphane Israël est devenu directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif (le nouveau nom du Ministère de l'industrie).
Même si le nom d'Alain Rousset était avancé pour ce poste, l'arrivée de Louis Gallois est éclairante. Elle montre non seulement le maintien du Grand emprunt mais son placement entre les mains d'un homme expérimenté, en cabinet, en ministère, en entreprise. Un familier des enjeux industriels européens, négociateur, proche des hommes du pouvoir actuel, et à titre personnel d'une très grande probité.
Louis Gallois nommé à la tête du Grand emprunt
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