Le Monde Informatique. Quel a été votre souvenir informatique le plus marquant ?
Jean-Marc Trouillard. Si je regarde 25 ans en arrière, deux temps forts m'ont marqué. Le premier a été lorsque j'ai vu que l'on a été en capacité de produire une représentation cartographique de façon dynamique, à projeter la position d'un objet sans que cela soit précalculé et photographié. C'est un temps fort qui m'a marqué dans le monde des systèmes d'information géographiques dans le parcours que j'ai pu avoir. Le second temps fort c'est la virtualisation avec la capacité de déconnecter des couches physiques et créer des machines virtuelles en fonction de ses besoins sans réinstaller des machines physiques, à chaud. Je n'y croyais pas, je me suis dit que c'était Noël.
Quel regard portez-vous sur l'évolution de la presse informatique ?
Elle a profondément évolué. Avant on avait des pages IT dans d'autres magazines puis on a vu émerger une presse IT spécialisée. Le premier élément qu'on a vu a été le reflet de la place des technologies dans la vie de chacun. On a vu deux Presse : l'une orientée grand public et l'autre pro. Les deux sont fondamentalement complémentaires. La presse grand public je la regarde pour des articles courts et puis la presse pro pour des dossiers, des avis, des indicateurs qui touchent des technologies.
Avez-vous le temps de lire et consulter la presse IT comme vous le souhaiteriez ?
On est dans un monde où le temps est une denrée rare et chère et on doit l'optimiser au plus. L'usage que j'en ai est de lire le soir avant de me coucher. Sur un iPad et un smartphone, c'est plutôt pas mal mais on n'a pas encore atteint la qualité de mise en page du papier sur le numérique. Je regrette que même en étant abonné l'espace soit pollué par des incitations et des références, ça me gave. J'ai moins ce problème sur un article papier alors qu'en version web il faut que je joue de la molette ou du doigt pour retourner au paragraphe et à ma lecture.
Jean-Marc Trouillard est DSI de BRGM et président de l'Adirc.
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