L'époque où l'ancien CEO de Microsoft Steve Ballmer qualifiait Linux de cancer appartient bel et bien au passé. Depuis que la firme de Redmond a rejoint la fondation Linux en 2016, les annonces de soutien et de support autour de systèmes ouverts se sont multipliés (Azure Sphere, Chromium sur Edge, meilleure prise en charge des containers Linux dans Windows Server 19...). Cette fois, c'est un cap autant symbolique que significatif qui a été franchi concernant l'utilisation d'instances Linux dans le cloud Azure, devenue aujourd'hui majoritaire. « L'usage de Linux dans notre cloud a dépassé Windows », a indiqué Sasha Levin, développeur chez Microsoft chargé de l'optimisation du noyau Linux pour Windows Server.
La progression des instances Linux dans le cloud de Microsoft s'est accélérée ces derniers mois. Alors qu'en 2017 le directeur technique de l'éditeur, Mark Russinovich, a expliqué que Linux tournait sur 25% des instances Azure, courant 2018 Scott Guthrie, vice-président exécutif de Microsoft et ancien dirigeant de l'activité cloud de Microsoft, à précisé que cette proportion était déjà proche de la moitié. Le choix de se tourner vers des instances et des piles Linux opérées dans Azure ne concerne pas seulement les clients mais également Microsoft lui-même pour ses besoins en solutions de sécurisation des terminaux en environnement IoT (Azure Sphere) mais aussi SDN avec Sonic. A ce jour, plus de 8 distributions Linux sont également accessibles sur Azure.
La part de marché de Linux en hausse dans le monde
L'accroissement de l'usage de Linux sur le cloud de Microsoft est loin d'être un cas isolé. Dans le monde, la part de marché de cet environnement gagne des points chaque année avec aujourd'hui plus de 70% des plus importants sites web mondiaux qui tournent dessus sachant qu'il motorise également plus de 90% des instances AWS EC2. Selon IDC, en 2017 Linux frôlait les 70% de part de marché sur les systèmes et sous-systèmes d'exploitation mondiaux.
Il ne manque plus qu'une distribution Microsoft de Linux est la boucle sera amorcée pour l'abandon de Windows server.
Signaler un abusUn peu comme Apple qui a abandonné la version MacOS server.