Souvent touchés par des attaques par déni de service de distribué (DDoS) ou de défacement, les médias subissent peu de cyberattaques par ransomware en comparaison d'autres secteurs (hôpitaux, entreprises, mairies...). Pourtant, notre confrère Liberation vient d'être victime d'une attaque informatique par rançongiciel au cours de la nuit de jeudi à vendredi.
« Nos systèmes de publication numérique, les données de nos journalistes et celles de nos abonnés ne sont pas concernés par ce piratage. Nos équipes informatiques ont réussi à éviter la paralysie de nos outils de travail et à limiter les effets de cette cyberattaque », a expliqué le journal. « Notre site internet continue d’être alimenté normalement ce vendredi. Des solutions sont mises en place pour permettre au journal papier de paraître ce samedi. »
Télétravail et WiFi coupé ce vendredi
Selon Le Monde, le logiciel utilisé pour la mise en page de l'édition papier du journal a été coupé aujourd'hui mais des solutions sont mises en place pour permettre une parution ce samedi. « C’est la perte d’accès au logiciel Photo Station qui a permis de découvrir l’attaque ce matin, mais cela ne signifie pas forcément que le souci vient de là », a confié à notre confrère un journaliste de la rédaction de Liberation.
Compte tenu de la situation, une mesure de télétravail a été mise en place ce jour et la connexion réseau WiFi interne coupée pour limiter la propagation éventuelle à d'autres terminaux. L'Anssi a été informée de la situation et une enquête lancée. « L’origine du piratage est encore inconnue – la direction a appelé les salariés se souvenant avoir cliqué sur un lien suspect à se signaler », explique Le Monde.
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