Avec le lancement du Quess (Quantum Experiments at Space Scale), réalisé hier depuis la Mongolie, la Chine a annoncé mettre sur orbite le premier satellite « quantique » destiné à pouvoir mettre en place des communications indéchiffrables dans le cadre d'une mission de deux ans. Egalement baptisé Micius (du nom d'un philosophe et scientifique chinois né au 5ème siècle avant JC), l'équipement héberge une technologie de chiffrement à très haut niveau de sécurité qui distribuera des clés de chiffrement quantique entre les stations relais en Chine et en Europe.

L’informatique quantique repose sur une unité d’échelle atomique, le qubit ou bit quantique composé de la superposition des états 0 et 1 de l’informatique traditionnelle. De nombreux scientifiques tant en Europe qu’aux Etats-Unis ou encore au Japon travaillent sur ces technologies et sur l’énorme potentiel offert par les propriétés des atomes et des particules. Mais peu d’entre eux reçoivent un support étatique aussi important qu’en Chine où ce domaine constitue un objectif stratégique du plan de développement économique quinquennal du pays, rappelle le Wall Street Journal.

Ces dernières années, Pékin a cherché à ramener vers lui des experts chinois formés à l’étranger sur les technologies quantiques et le projet Micius en a notamment tiré parti, atteignant ainsi son but avant les autres pays. Les fournisseurs de technologie planchent également sur le sujet. En juillet, Google a indiqué qu’il testait un chiffrement destiné à résister aux capacités de traitement des ordinateurs quantiques.

 

Lancement du satellite Micius par la Chine ce mardi 16 août 2017. (crédit : CCTV)