Du haut de ses quinze ans, Richard Skrenta inventait en 1982 le premier virus informatique, avant de le présenter en quelques mots « il s'installera sur tous vos disques, il infiltrera tous vos processeurs, oui, c'est Elk Cloner ! ». Sic. L'adolescent de Pittsburgh n'avait pas tort. Ce qu'il n'imaginait peut-être pas, c'est que son « bébé » allait créer des émules sans cesse plus sophistiqués et destructeurs. Résultat : la bataille entre petits malins de l'informatique, pirates mal intentionnés et grands éditeurs de sécurité n'est pas près de se terminer. Une blague de lycéen qui se termine en bagarre interminable Si le premier virus ne se transmettait que de disquette à disquette, à une vitesse relativement lente, et uniquement sur les ordinateurs Apple II, les « petits » qui l'ont suivi sont loin d'être inoffensifs. Spywares, chevaux de Troie, adwares... Ces programmes malveillants peuvent, en quelques secondes, paralyser les plus grandes sociétés et infecter des millions d'ordinateurs. Le premier du genre à se répandre de façon épidémique est Melissa : lancé en 1999, le virus a touché plus d'un million de machines en Amérique du Nord. Autre casse-tête, les virus empruntent désormais toutes les voies possibles pour se propager. Mail, CD, clé USB, téléphone portable, disque dur externe... aucun support n'est à l'abri d'une infection. Résultats : les virus défient quotidiennement l'ingéniosité des éditeurs sécurité. Ils sont aujourd'hui plusieurs dizaine à se spécialiser dans le développement de logiciels censés les contre-carrer. En 2005, ce marché pesait environ 4 Md$ dans le monde.
Les virus informatiques fêtent leur quart de siècle
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