Les systèmes dédiés au calcul à haute performance offrent une bouffée d'oxygène à un marché mondial des serveurs en berne (-7% à 12,5 Md$ au T3 2006). Selon IDC, les livraisons de plates-formes HPC ont en effet représenté 2,8 Md$ de chiffre d'affaires entre juillet et septembre derniers, soit 3,9% de mieux qu'au troisième trimestre 2015. Elles ont ainsi permis aux fabricants d'empocher 8,1 Md$ de revenus (+3,4%) au cours des neuf premiers mois de 2016. Mais si les ventes ont progressé en valeur, elles ont néanmoins enregistré une baisse en volume de 11% à 63 400 unités durant ces trois trimestres.
Hausse de 16% du prix moyen
Cette disparité entre l'évolution de la valeur et celle des volumes s'explique par une demande très tournée vers les serveurs HPC haut de gamme. Cette tendance a d'ailleurs entraîné une hausse du prix moyen des produits. Il est passé de 109 280 $ au cours des neuf premiers mois de 2015 à 127 411 $ durant la même période cette année. S'agissant des plates-formes les plus performantes (500 K$ et plus), elles ont généré 985,3 M€ (+22,3%) de facturations au troisième trimestre 2016. La progression a été quasi équivalente pour les systèmes facturés entre 250 K$ et 499 K$, dont les revenus ont atteint 568,4 M$. En revanche, les chiffre d'affaires des serveurs HPC départementaux (100 K$ à 249 K$) et de ceux pour groupe de travail (moins de 100 K$) ont respectivement reculé de 14,4% (836,2 M$) et 8,7% (395,5 M$).
Un marché accessible aux petits acteurs
Sur le segment des serveurs HPC les plus onéreux, le quatuor de tête des fabricants est composé de HPE avec 37% de parts de marché, de Dell (13,3%), de Lenovo (8,1%) et de Fujitsu (7%). Les trois premiers d'entre eux occupent d'ailleurs les mêmes places sur le marché global des serveurs HPC. Signe que ce dernier est assez facilement pénétrable, il existe une trentaine de petits constructeurs qui se partagent plus de 20% de son chiffre d'affaires.
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