Le 4ème trimestre 2011 a été dévastateur pour les TPE. Leur situation financière se dégrade. Sur ce sujet, l'indicateur du baromètre se situe à -18, contre -15 au mois d'octobre 2011 et -9 en juillet. Une dégradation continue. Plus forte dans les entreprises de 10 à 19 salariés. De plus, les dirigeants sont inquiets aussi bien sur l'économie française en général (83% des réponses), que sur l'Etat, son niveau de déficit et sa dette (87% d'inquiets dont 31% de très inquiets).
Inquiets pour eux et pour la situation économique des trois derniers mois, ils restent dubitatifs pour l'avenir. 45% des dirigeants n'ont aucune visibilité sur 2012, 34% la voient plus positive que 2011, 21% parlent de récession. Le taux de croissance moyen attendu par l'échantillon serait de 1,2% pour 2012, il était de 1,5% en 2011.
Logiquement, la trésorerie devrait se détériorer, c'est l'opinion du tiers des dirigeants interrogés, 13% seulement anticipent une amélioration. Mais les banques se sortent plutôt bien de cette édition de l'Observatoire. Leur attitude paraît plus positive, 15% seulement des dirigeants interrogés subissent un durcissement de leurs conditions de crédit. Les refus ou les diminutions de crédits demandés sont même en baisse, par rapport au trimestre précédent. 27% des dirigeants interrogés jugent leur situation financière préoccupante, ils étaient 33% un an auparavant, 30% en janvier 2009.
Des CA moins mauvais qu'au Q4 2011
Le chiffre d'affaires des TPE est évidemment préoccupant. Même si les chiffre de l'Observatoire sont légèrement meilleurs (ou moins négatifs !) qu'au trimestre précédent. 32% des dirigeants interrogés ont connu une baisse les trois derniers mois, 46% une stagnation, 22% une hausse. Pour les trois prochains mois, 24% s'attendent à une baisse, 55% à une stagnation, 19% à une hausse. Moins de pessimistes, mais aussi moins d'optimistes.
Globalement, les dirigeants de TPE semblent maîtriser la crise, mesurer son impact, sur leur activité et leurs relations avec leurs partenaires essentiels : clients, fournisseurs, banquiers. Ils se soucient de la situation économique en général. 29% seulement se montrent optimistes. Et en voient les conséquences sur leur activité (59%) leurs fournisseurs (67%), leurs clients particuliers (49%) ou professionnels (41%).
L'étude, c'est l'une de ses caractéristiques, creuse également le sujet de l'emploi. En 2011, les PME ont détruit des emplois, 10% des dirigeants interrogés sont dans ce cas, contre 7% qui l'ont amélioré. Pour 2012, l'Observatoire table sur une légère amélioration, avec 9% de dirigeants qui s'attendent à une hausse des embauches, 3% seulement pensent à les diminuer. Les emplois créés seront plutôt commerciaux que techniques ou administratifs. Autre notation, les dirigeants verraient bien une amélioration des salaires mais ils n'en ont pas les moyens ! La hausse moyenne des salaires dans les TPE serait de 1,2% en 2012.
Dernière notation, les dirigeants de TPE ont du mal à recruter. 72% parce que les salaires proposés sont trop faibles en TPE, 69% font face à un personnel trop peu motivé, 51% ne trouvent pas de salariés compétents.
(*) Etude réalisée par l'Ifop sur un échantillon de 1002 dirigeants d'entreprises, de 1 à 19 salariés, interrogés par téléphone entre le 19 janvier et le 1er février derniers. Cette étude ne prend pas en compte les auto-entrepreneurs.
Les TPE souffrent de la crise, mais résistent selon Fiducial
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C'est la 45ème édition du baromètre trimestriel des TPE (*), enquête de conjoncture menée par Fiducial. Ces entreprises subissent durement la crise, mais manifestent une capacité de résilience étonnante.
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