Le Brussels Philharmonic ambitionne de devenir le premier orchestre au monde à abandonner les partitions en papier pour passer au tout numérique, ce qui lui permettra de réaliser d'importantes économiques et de faire évoluer les méthodes de travail de ses musiciens.
Pour lancer cette mue, les 92 musiciens de l'orchestre bruxellois ont joué cette semaine, sous la direction du chef français Michel Tabachnik, le boléro de Ravel et des extraits de Wagner en suivant les partitions sur des tablettes posées sur leurs pupitres. « C'était un concert test, qui a satisfait tout le monde, les musiciens comme le public. Notre objectif est de passer progressivement au tout-numérique dans les prochaines années », a expliqué jeudi à l'AFP Gunther Broucke, l'administrateur du Brussels Philarmonic.
Pour ce projet, l'orchestre travaille avec le groupe sud-coréen Samsung, qui a fourni des tablettes Galaxy Note 10.1, et une jeune start-up belge, NeoScores, qui développe un logiciel innovant spécifiquement destiné aux musiciens.
Une adoption sur fonds d'économie
« La musique classique doit, elle aussi, s'adapter à son époque. Depuis des siècles, le fonctionnement d'un orchestre a très peu évolué: les musiciens utilisent des partitions manuscrites puis imprimées, ce qui rend long et complexe la préparation des concerts », explique M. Broucke. « Pour abandonner totalement le papier, il reste encore du travail à faire, notamment dans la numérisation du répertoire classique », souligne-t-il.
Jouant plus de 100 concerts par an, le Brussels Philarmonic évalue à 25 000 euros les économies en papier qu'il pourrait réaliser. Outre ces économies, l'utilisation des tablettes devrait changer les méthodes de travail, notamment du chef d'orchestre, qui pourra tourner les pages de la partition pour l'ensemble ou une partie des musiciens.
Le Brussels Philharmonic se veut à la pointe dans l'utilisation des nouvelles technologies et propose gratuitement des sonneries de musique classique de son répertoire pour les téléphones portables.
Les tablettes se mettent au diapason du Philarmonique de Bruxelles
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L'orchestre belge a fait le choix de remplacer les partitions des musiciens par des tablettes. Une évolution qui s'explique aussi par des économies sur le papier.
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