Les SSII françaises continuent à bien se porter, à l'image de Sopra et ses 12,5 % de progression organique de son activité rapportés au premier trimestre. Même tendance pour Steria, Alti ou autre Devoteam. Le redressement opéré par les sociétés de conseil IT en 2004 semble n'être plus qu'un souvenir. Les SSII paraissent désormais entrées dans une dynamique de croissance durable qui ne procède plus de la guérison mais de l'épanouissement. Steria boucle son premier trimestre fiscal 2006 sur un chiffre d'affaires en hausse de 9 %, à 303,2 M€. Si le groupe a récemment indiqué vouloir doubler de taille, en recourant notamment à des acquisitions, ce n'est pas par cette voie que le groupe a fait progresser son activité au cours du trimestre, la croissance organique s'élevant en effet à 8,6 %. C'est en France que la SSII continue de puiser la majeure partie de ses revenus, à 130,2 M€. Mieux, avec 13,4 %, c'est également dans l'Hexagone que le groupe enregistre la plus importante croissance du CA. Les filiales britannique et allemande s'en sortent honorablement : elles progressent respectivement de 10,9 % et 5,9 %, à 70,3 M€ et 47 M€. La bonne tenue de l'activité d'infogérance a largement contribué à ces bons résultats. Steria réalise un chiffre d'affaires de 129,2 M€ dans ce métier, soit 9,8 % de plus qu'un an auparavant. Le groupe profite du succès rencontré par cette activité en France et au Royaume-Uni, ou la croissance organique s'élève à 12,4 % et 13,4 %. Le pôle Conseil et l'intégration de systèmes continue de représenter l'essentiel des revenus du groupe, à 174 M€, et confirme le regain de forme observé en 2005 en progressant organiquement de 7,7 %. Là encore, c'est en France que la croissance est la plus forte, à 14,1 %, suivie par l'Allemagne, à 8,1 %. Le groupe entend progresser plus vite que le marché européen en 2006 et réaliser une marge supérieure à 7 %. François Enaud, à la tête de la SSII, aime également à rappeler que la consolidation du secteur n'est pas achevée. Devoteam s'est fixé un objectif de marge identique. Fort d'un solide premier trimestre, le groupe peut raisonnablement espérer atteindre son but. La SSII a vu son activité bondir de 28 % par rapport au T1 2005, pour atteindre 59,6 M€. A périmètre constant, la croissance du chiffre d'affaires reste élevée ; elle atteint 18 %. Fait marquant, à la faveur d'acquisitions et d'investissements à l'étranger, le groupe a vu la part de ses revenus réalisés hors de France progresser de 8 points sur un an. Quand Devoteam tirait 22 % de son chiffre d'affaires à l'étranger au T1 2005, il y puise désormais 30 %. Ces efforts portés hors des frontières se sont poursuivis au cours des trois premiers mois de l'exercice 2006 avec notamment des rachats en Norvège et en Suède, et l'ouverture d'une filiale en Pologne. Devoteam compte la moitié des 400 consultants de son pôle Conseil à l'étranger. Tout comme Devoteam, GFI Informatique se plait hors de l'Hexagone. La croissance organique y atteint 12,7 %, pour un chiffre d'affaires de 50,4 M€. En France, si les revenus bondissent de 30,4 %, à 112,3 M€, à périmètre constant la hausse est ramenée à 9,3 %. Ce qui reste une performance fort honorable, supérieure de quatre points à l'indice de progression constaté pour l'ensemble de l'exercice 2005. Concluons cet inventaire non exhaustif des SSII dynamiques par Alti, un acteur de taille moindre mais en forte croissance. Son chiffre d'affaires s'envole ainsi de 33 % au cours du premier semestre, dont 29 % en organique, à 29,8 M€. Une hausse due presque essentiellement à l'activité réalisée en France - 84 % du CA - où les revenus bondissent de 35 %. Conséquence de cette performance : le groupe, partenaire de SAP, revoit à la hausse sa prévision de croissance organique, la portant de 15 à 20 %.
Les SSII françaises à la fête au premier trimestre
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Réaction
Les SSII de l'Hexagone entament leur exercice 2006 comme elles avaient bouclé le précédent : tous les indicateurs sont au vert, les prises de commande augmentent. La croissance n'est pas uniquement basée sur des acquisitions, comme en témoignent les bons indices de progression organique.
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