Près de 12 % des spécialistes de la qualité logicielle interrogés par le CFTL (Comité français des tests logiciels) dans son « Observatoire 2019 sur les pratiques des tests logiciels en France » sont des « testeurs agiles ». L'irruption massive de spécialistes du test et de la qualité logiciel dans le développement agile est la grande nouveauté de cette édition. Rappelons, à toutes fins utiles, que le développement agile suppose des méthodes d'une grande rigueur afin d'aboutir à un produit au plus près des attentes métier réelles. Parmi ces attentes, la fiabilité est un pré-requis, ce qui implique du test.
Le testeur ordinaire représente tout de même 14 % de l'échantillon, le responsable de test 22 % et le chef de projet 15 %. La quatrième place du « testeur agile » est cohérente avec l'accroissement de la part de développement agile dans le développement logiciel : +14,2 % entre 2017 et 2019 (de 49,72 % à 63,92 %). Logiquement, les testeurs sont aujourd'hui majoritairement (55 % en 2019 contre 50 % en 2017 et 35 % en 2013) intégrés aux équipes de développement et non plus dans des équipes dédiées, séparées en tout ou partie.
Autre tendance qui se développe : l'automatisation des tests, sous diverses formes, s'accroît. Si l'optimisation des tests de régression (77,83 % des répondants) et la réduction de la durée des campagnes de tests (57,65%) motivent en premier lieu cette automatisation, la troisième raison avancée par les répondants est liée au développement de l'agilité. Il s'agit en effet de la « Mise en oeuvre des tests dans une démarche d'intégration continue » (56,73 %). Mais la documentation des processus de test est en baisse dans les projets agiles par rapport aux développements classiques. A l'inverse, la formalisation des exigences pour la conception des tests et l'outillage pour les réaliser se développent avec l'agilité.
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