Combien gagneront les équipes des start-ups et des scale-ups en France en 2025 ? Pour le savoir, le cabinet Data Recrutement spécialisé dans les métiers des données a analysé près de 2000 rémunérations et avantages associés (RTT, carte restaurant, intéressement, participation, etc…) dans des jeunes pousses françaises de divers secteurs. Premier constat : si la moyenne des salaires déclarés pour 2025 est de 67 150 euros, le cabinet note un tour de vis cette année par les entreprises de la deeptech. Elles accusent un recul du package moyen (salaire fixe, variable et avantages) de 4,4% principalement dû à une baisse des valorisations et des financements. Dans le même temps, l’étude relève une évolution des salaires linéaire (hors management ou passage au Comité exécutif) de 5,1% par an selon l’ancienneté, avec une très légère inflexion sur les packages de 20 à 30 ans.

Cette hausse est toutefois contrariée par la baisse des grilles qui se traduit dans les faits par des salaires d'entrée plus faibles ou une stagnation à +0,56% des collaborateurs en place, explique Data Recrutement. Dans les start-ups de l’Hexagone, les profils spécialisés dans les data (68 800 € annuels), l'IT (65, 300 €) et les produits (63 500 €) sont plutôt bien placés avec des moyennes similaires de +/- 5% d'écart.

Les profils data et IT plutôt bien lotis 

Comparaison des salaires dans les start-ups par type de profils. (Source: Data Recrutement) 

S’agissant des professions du code, nodeJS / Go et Python boostent la rémunération des développeurs. Du côté des secteurs d’activité, l’étude montre également que les start-ups de la deeptech (web3, IA, cybersécurité, cloud, ...) de la fintech et de la healthtech sont en tête de celles payent le mieux. L’écart des salaires entre Paris et les régions remonte à +13% contre 11,6% l’an dernier tandis que plus les effectifs sont importants, plus le bulletin de paye est élevé. Les formations continuent d’impacter les packages des employés dans les start-ups IT avec un degré encore plus significatif pour les diplômés des écoles du groupe A (comme Polytechnique, MinesParis, CentraleSupelec, TélécomParis, ou Ponts ParisTech).

Les start-ups qui payent le mieux par secteur d'activité. (Source Data Recrutement)

Les BSCE en net repli 

Sur le plan des avantages, les RTT sont les plus prisées des start-ups (76,7% des répondants). L'écart le plus notable est sans doute la baisse de 14% des bons de souscription de parts de créateur d'entreprise (BSPCE). Avec la diminution des valorisations, l'outil a moins de sens pour attirer des collaborateurs qui peuvent moins facilement anticiper une plus-value, souligne le cabinet de recrutement. Enfin, si le télétravail reste la norme dans les start-ups de la French Tech, la part des retours au bureau augmente considérablement. Elle est passée de 1,66 jours en 2024 à 2,5 jours en moyenne cette année.