Prendre des parts dans AOL, en décembre 2005, n'était peut-être pas l'une des meilleures initiatives de Google. Le géant des moteurs de recherche a indiqué hier dans son rapport trimestriel à la SEC (Securities and Exchange Commission), l'autorité boursière américaine, que l'investissement de 1 Md$ qu'il a réalisé dans AOL s'était érodé (sans précision chiffrée), ce qui pourrait l'obliger à effectuer une provision pour charges (ce qui grèverait donc son bénéfice par action). Lors de la prise de participation de Google dans AOL, la valeur de cette division de Time Warner avait alors grimpé jusqu'à 20 Md$. Elle ne dépasse plus guère les 10 Md$ aujourd'hui, selon certains analystes. L'accord conclu en 2005 permet notamment à Google de demander à Time Warner de racheter ses parts, ce qui, s'il le faisait maintenant, conduirait donc à lui faire perdre 500 M$. Carl Icahn l'avait prévu Visionnaire (pour une fois diront ses adversaires), Carl Icahn, l'un des actionnaires de Time Warner, avait à l'époque qualifié cette opération « d'idée désastreuse », en doutant que Google soit « le meilleur partenaire pour débloquer la valeur d'AOL ». C'est ce même Carl Icahn qui s'est, depuis, largement illustré lors de la tentative de rachat de Yahoo par Microsoft, en cherchant à conduire les actionnaires du premier à accepter l'offre du second.
Les résultats de Google pénalisés par son investissement dans AOL
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