Les temps sont durs pour IBM qui veut croire à des lendemains meilleurs. Ce ne sera pas très difficile tant le géant américain a traversé une année 2020 semé d'embûches sur fond de crise pandémique mondiale. Pourtant, la société n'a pas surfé sur la fameuse vague de la transformation digitale accélérée par la mise au télétravail souvent forcé de centaines de millions de salariés. En tout cas cela ne s'est pas traduit vraiment dans ses derniers indicateurs financiers.
Après avoir changé de CEO en début d'année - et de DG en France -, scindé son activité en deux puis engagé de vastes plans de restructuration débouchant sur un PSE d'une ampleur jamais vue en France, IBM a présenté des résultats financiers peu engageants. Sur l'année écoulée, le groupe a en effet vu son chiffre d'affaires fondre de près de 3,5 milliards de dollars à 73,62 Md$ contre un peu plus de 77,15 Md$ un an plus tôt. Pas mieux, voire pire du côté du résultat net qui est quasiment divisé par deux à 5,6 Mds en 2020 versus 9,43 Md$ en 2019.
Red Hat et cloud comme lueur d'espoir
« Le bénéfice d'exploitation dilué (non GAAP) par action des activités poursuivies s'est élevé à 8,67 USD, contre 12,81 USD par action diluée pour 2019, soit une baisse de 32%. Le bénéfice net d'exploitation (non-GAAP) pour l'exercice complet clos le 31 décembre 2020 était de 7,8 milliards de dollars, contre 11,4 milliards de dollars pour la période de l'exercice précédent, soit une baisse de 32% », peut-on lire dans le communiqué des résultats financiers du groupe.
Tout n'est pas noir pour autant, et la progression des revenus cloud de 19% à 25,1 Md$ sur 2020 constituent sans doute la lumière au bout du tunnel, sans compter la hausse de 18% du chiffre d'affaires de Red Hat désormais pleinement intégré dans les comptes. En espérant cependant que la tendance par segment des revenus par branches d'activité au 4e trimeste ne continue pas à la baisse : cloud & cognitive software (-4,5%), Global Business Services (-2,7%), Global Technology Services (-5,5%), Systems (-17,8%) et Global Financing (-4,8%).
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