Comment faire pour utiliser les propriétés de la physique quantique sans en avoir les contraintes, comme, par exemple, l'obligation de travailler à des températures avoisinant le zéro absolu (- 273,15 ° Celsius) ? La solution idéale serait de forcer les bits quantiques (ou qubits) à réutiliser des circuits existants. C'est l'exploit qu'ont réussi à réaliser, séparément, deux équipes d'universitaires américains, situées l'une au NIST (National Institute of Standards), dans le Colorado, et l'autre à Yale, dans le Connecticut. Pour y parvenir, les deux équipes ont créé des atomes artificiels regroupant un milliard d'atomes d'aluminium pour produire des bits quantiques qu'ils ont reliés via un simple fil agissant comme un bus d'information. Lorsqu'un bit quantique situé dans l'un des « atomes artificiels » est activé, il transmet un photon micro-onde au fil qui le restitue à l'autre « atome » qui créera alors un qubit correspondant. Le NIST a même été plus loin puisque, avant de passer l'information, le bus a pu la stocker pendant 10 nanosecondes, créant ainsi une mémoire à très court terme. L'université de Yale s'apprête à retenter l'expérience avec un assemblage capable de générer jusqu'à 6 qubits simultanément. Johannes Majer, l'un de ses membres, précise au passage qu'il y a « de la place pour bien plus de qubits sur une puce ». Pour Antti Niskanen, du laboratoire de recherche nano-électronique de NEC, au Japon, cette double découverte va être plus qu'utile : « Puisqu'une paire de qubits peut être créée, implémenter des algorithmes quantiques et des codes de correction des erreurs dans un ordinateur quantique va être significativement plus facile. »
Les processeurs quantiques se rapprochent de l'électronique traditionnelle
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Au NIST et à l'Université de Yale, deux équipes de chercheurs ont fait un pas de plus vers l'intégration de la physique quantique.
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