C’est le grand bain pour UEK-next, une déclinaison expérimentale du kernel Linux. Elle vient en effet de faire ses premiers pas dans la version stabilisée 6.9 du noyau pour Oracle Linux. UEK-next a été présenté en avril dernier par le fournisseur qui le définissait comme étant «  des noyaux Linux en amont avec des correctifs Oracle Linux à utiliser pour évaluer les nouvelles fonctionnalités de Linux en amont, pour expérimenter le dernier support matériel et pour valider la compatibilité des applications avec les derniers noyaux ».

Ce caractère expérimental est répété en notant qu’il ne s’agit pas d’une kernel de distribution Linux d’entreprise classique. « UEK-next n'est pas pris en charge pour une utilisation en production, mais nous fournirons un support de test et de développement limité pour ces noyaux afin d'aider à valider les applications et les charges de travail », peut-on lire dans le communiqué du mois d’avril.

Des évolutions sur l’ordonnanceur attendues

Parmi les évolutions qui ne sont pas encore intégrées au noyau principal, il y a la possibilité de modifier l’ordonnanceur du noyau à l’aide « du framework de planification enfichable » sched ext, lequel s’appuie sur la fonctionnalité de programmation du noyau eBPF. Il est prévu de l’inclure dans le noyau 6.11. Oracle souligne que UEK next gen est élaboré en appliquant des correctifs spécifiques sur les dernières releases de la version principale de Linux ». Le fournisseur a cependant écarté quelques éléments comme son travail sur sa fonction Soft Affinity pour l’ordonnanceur, proposée en 2017 et en 2019.

Ces différents travaux autour du kernel Linux sont aussi à mettre en perspective avec la création d’OpenELA. En août 2023, Oracle, SuSE (Software und System-Entwicklung) et CIQ ont fondé une alternative aux logiciels basés sur Red Hat, après que l'entreprise a modifié ses conditions d'utilisation , rendant plus difficile l'accès à son code source.