L'Arcep estime que le marché du WiFi est désormais mature et dynamique. L'autorité de régulation des télécoms a donc décidé de mettre fin au régime dérogatoire spécial qui était en vigueur depuis le début des expérimentations fin 2002. Les opérateurs WiFi devront dorénavant, comme tout opérateur classique, verser une taxe administrative. Toutefois, ceux dont le chiffre d'affaires est inférieur à 1ME en seront exonérés. Actuellement, 210 opérateurs WiFi se sont déclarés auprès de l'autorité. Selon le cabinet SagaTel, chargé par l'Arcep de faire la photographie du marché, il y avait, en 2006, 37 000 hot spots payants sur le territoire français, dont 3 600 appartenaient aux opérateurs, ces derniers étant déployés essentiellement dans les hôtels, les gares, les aéroports et les résidences universitaires. La grande majorité des autres sites étaient des points d'accès payants développées dans le cadre de RLAN privés, souvent professionnels. Quelques centaines de point d'accès, essentiellement dans les cafés, restaurants et les municipalités, étaient en outre mis gratuitement à la disposition du public. Bien que les hot spots constituent l'essentiel des activités de ces opérateurs, ils n'ont généré en 2006, toujours selon le cabinet SagaTel, qu'un trafic de 40 millions de minutes par mois, ce qui représentait 0,1 % de celui du téléphone mobile. Les auteurs de l'étude estiment d'ailleurs que les acteurs du WiFi ne seront pas à l'équilibre avant plusieurs années. D'autre part, les opérateurs qui se sont lancés dans la desserte des zones rurales voient quant à eux leur activité menacée par l'extension du DSL, ainsi que l'arrivée du Wimax et de la FTTH (fibre to the home). Il n'est donc pas sûr que, en dehors des grands opérateurs comme Orange ou SFR, ils soient très nombreux à acquitter cette taxe.