Selon une étude d'Advaes, cabinet spécialisé dans le numérique responsable, 55% des DSI et responsables du développement durable (CSO pour Chief Sustainability Officer) utilisent déjà un ou plusieurs logiciels ESG (autrement dit focalisés sur les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance). Et cette proportion devrait bondir à 86% d'ici 2027, assure le cabinet. Pour ce dernier, cette progression attendue résulte tant d'une prise de conscience des besoins de gouvernance sur le sujet au sein des organisations, que du renforcement de la réglementation, notamment via l'entrée en vigueur de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) pour les entreprises ou via la Loi REEN pour les villes de plus de 50 000 habitants.

Le poids du réglementaire est d'ailleurs, selon l'étude, le premier facteur poussant les entreprises à s'équiper de solutions spécialisées. Cité par 49% des quelque 80 CSO et DSI interrogés, cette motivation devance très nettement la progression de la maturité interne (citée par 17%) et les attentes des clients en matière de transparence (9%).

S'adapter aux évolutions réglementaires

Selon Advaes, l'équipement en logiciels dédiés « répond aux besoins des organisations de s'équiper pour automatiser la collecte des données utiles, l'évaluation des impacts environnementaux, le reporting, le suivi et le pilotage des actions qui en découlent ». Les applications spécialisées couvrent l'évaluation de l'impact environnemental de l'IT et des services numériques, la comptabilité carbone, le reporting ESG et le pilotage de cette stratégie. Pour les DSI et CSO interrogés, ces applications doivent avant tout s'adapter aux évolutions réglementaires, répondre aux audits de conformité et fournir des garanties en matière de sécurité et de confidentialité des données.

Estimé à environ 290 millions d'euros en 2024 par AdVaes, le segment des logiciels ESG représente moins de 1% du marché global des logiciels et services numériques en France. Avec une croissance moyenne annuelle attendue de +26%, il devrait avoisiner les 600 M€ en 2027.

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