Selon cette étude, près de 78% des entreprises font aujourd'hui appel au cloud à des degrés plus ou moins importants, exécutant au moins une charge de travail dans le cloud. Parmi les 250 organisations qui ont participé au sondage, une majorité (42%) s'oriente vers une stratégie de cloud hybride. Environ 18% du panel privilégie le cloud public, et 17% le cloud privé. Le multicloud reste minoritaire, intéressant néanmoins 11% des répondants.

Le recours aux places de marché cloud progresse fortement, avec plus de la moitié (57%) du panel qui a adopté ces dernières. Les répondants sont motivés à la fois par la flexibilité des options et le faible degré de dépendance. Ils mentionnent ainsi les options de paiement à l'usage (19%), les fonctionnalités en self-service (13%), l'exploration d'opportunités (9%) ou encore la possibilité de ne pas s'engager à long-terme (6%) comme raisons d'utiliser ces places de marché.

Une majorité de projets autour de l'exploitation des données

En termes de fournisseurs, le cloud Azure dépasse cette année celui d'AWS, identifié comme leader par 67% des répondants contre 61% pour AWS. Google Cloud Platform (GCP) recueille environ 28% des suffrages, et les autres offreurs arrivent loin derrière, avec moins de 10% de répondants qui les placent en tête. Interrogés sur les raisons qui les poussent à migrer vers le cloud, un bon tiers (35%) des sondés évoquent la refonte d'applications pour tirer profit de l'architecture la mieux adaptée : à l'avenir, ce critère va sans doute contribuer au développement de stratégies multicloud.

Parmi les principales initiatives autour du cloud, la plupart sont liées à l'exploitation des données, en particulier le big data et le machine learning. Les projets d'analytique et de Business Intelligence arrivent ainsi en tête, cités par 66% des sondés. Viennent ensuite les entrepôts de données (43%) et la data science (41%). L'optimisation des coûts d'usage est toutefois mentionnée par près de 37% des répondants. Ces réponses mettent en évidence certains atouts du cloud, notamment la diversité des services de stockage et traitement de données, ainsi que la capacité à héberger des volumétries massives. En termes de typologie, les données dans le cloud sont en majorité des données structurées dans des bases relationnelles (68%). Beaucoup de répondants utilisent aussi le stockage objet (47%), tandis que 44% des données sont conservées dans des applications SaaS. Les entrepôts spécialisés pour le big data représentent quant à eux près de 43% des usages, suivis de près par les données semi-structurées (JSON/XML).

Progression des technologies de conteneurisation

Sans surprises, le premier enjeu avec le cloud reste la sécurité et la gouvernance, des sujets qui préoccupent 65% des répondants en 2020 (contre 58% en 2019). La question des compétences se place peu après, citée par la moitié des répondants (contre un tiers en 2019). Disposer de profils qui maîtrisent les différents services devient de plus en important, en particulier pour les organisations intéressées par le multicloud. Enfin, le troisième enjeu le plus fréquent porte sur l'intégration des données, cité par 43% des sondés. Pour surmonter ces enjeux liés à l'intégration des données, plus de la moitié (51%) des sondés évoquent les data lakes virtuels, et 45% les outils de virtualisation de données, devant des approches plus traditionnelles type ETL/ Data Hub (44%) ou construction d'entrepôts de données (32%).

L'étude révèle également une forte progression des technologies de conteneurisation, avec plus de 50% d'utilisateurs supplémentaires en l'espace d'un an. 46% d'utilisateurs s'appuient sur Docker, suivi par Kubernetes avec 40% de réponses. Cependant, dès lors que l'on prend en compte les différentes implémentations de Kubernetes, notamment AKS (Azure Kubernetes Service), EKS (Amazon) et GKE (Google Kubernetes Engine), celle-ci apparaît comme la plus populaire.