L'Internet des objets a fait naitre un besoin en matière de moyens de rétention et de sauvegarde des données. Une situation que les entreprises utilisatrices ont pris souvent à la légère, préférant bien souvent se reposer sur leurs fournisseurs de cloud public pour répondre à cette problématique. Oui mais voilà, l'essor de l'IoT a également créé un fossé en matière de compétences, d'après un rapport émanant du cabinet 451 Research.
D'après cette étude, pour laquelle près de 1 000 acheteurs en entreprises ont été interrogés, près des trois-quart d'entre eux (71%), rassemblent des données issues de plateformes IoT. La plupart des entreprises s'attendent à ce que leurs dépenses IoT augmentent au moins sur un trimestre, sachant que 90% envisagent d'augmenter cette dépense significativement dans le courant de l'année. Près de la moitié des données IoT générées par les terminaux bout de réseau sont stockées et conservées selon 451 Research. Cependant, un nombre considérable d'entreprises interrogées (35%) n'ont pas de règles en matière de conservation de données. C'est un peu comme créer une opportunité pour les fournisseurs de services et les vendeurs, de gagner des contrats en se basant sur la gestion de l'envolée des données.
Microsoft et Amazon préférées pour gérer les données IoT
Le cloud public monte en puissance précisément en raisons de cette demande en stockage en hausse. Et bien que les entreprises détiennent ou louent à des datacenters des ressources (50% des répondants), le stockage cloud est utilisé par près du quart des répondants (21%). Questionnés au sujet du choix du fournisseur cloud auquel faire appel pour gérer leurs données IoT, les entreprises utilisent plusieurs fournisseurs : Microsoft (55,7%), Amazon (42,6%), Google (36,5%), VMware (22,6%) et IBM (19,1%). Oracle, Rackspace et Verizon suivent. Une préférence de fournisseur qui peut s'expliquer par les choix d'environnement de développement utilisés et/ou déjà présents dans les entreprises.
Les risques de sécurité entourant l'IoT demeurent par ailleurs et préoccupent près de la moitié des entreprises (49,7%). Effectivement, faire usage de l'IoT implique des connexions depuis le plus grand nombre possible de points d'entrée, mais la sécurité n'est pas nécessairement assurée dans les terminaux IoT. Cela signifie ainsi qu'un mauvais lien pourrait compromettre un réseau plus important. Une partie de ce problème de sécurité pourrait être dûe à l'évolution de systèmes industriels complexes au sein de davantage de systèmes intégrés.
Une pénurie de compétences pour gérer les données IoT
Le rapport a également trouvé des signes d'une perception de pénurie en matière de compétences IoT, en particulier dans la sécurité et les data analytiques. Les répondants sont partagés : alors que juste la moitié indique que trouver des personnes qualifiées en la matière n'était pas un problème, 46% éprouvent au contraire des difficultés. Cependant, 451 Research pense que la pénurie de compétences se résoudra à mesure que les investissements IoT augmenteront et que la plupart des organisations s'attaqueront au problème de formation du personnel informatique. « Quand vous avez à faire avec une multitude de terminaux et de protocoles inhabituels, ce n'est pas la même chose que verrouiller des pare-feux. Cela nécessite plus d'esprit de programmation, se tourner vers la science de la donnée et comprendre les outils qui vous font remonter les anomalies de sécurité », a prévenu Ian Hughes, analyste chez 451 Research. Ce qui explique pourquoi le Back-up as a Service avec des start-ups comme Rubrik, Cohesity ou Datos IO a le vent en poupe.
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