Le cloud dépasse les budgets qui lui sont alloués et, malgré cela, les entreprises prévoient d'y poursuivre leurs investissements. La conclusion d'une récente étude de PAC, auprès de 100 entreprises françaises du mid-market ou de grande taille, confirme ce que laissaient déjà entrevoir d'autres enquêtes à l'international. 62 % des décideurs IT hexagonaux expliquent que les coûts d'utilisation du cloud sont légèrement ou fortement plus élevés que ce qui avait été anticipé. Pour un tiers d'entre eux seulement, les factures sont en ligne avec les attentes initiales. Les raisons de ces dépassements sont, là encore, connues. D'abord, les hausses de prix des fournisseurs. Ensuite, la difficulté à maîtriser la consommation ou des besoins supérieurs à ce qui avait été planifié. Malgré ces constats, la pertinence du modèle ne semble pas remise en cause, puisqu'un DSI interrogé sur deux prévoit une forte croissance des dépenses dans le cloud au cours des deux ans qui viennent (supérieure à 10 % par an). Tandis que seuls 7 % d'entre eux anticipent une décroissance de leurs budgets consacrés à ces environnements.


Les hausses de coûts des prestataires et les difficultés à maîtriser la consommation ou la croissance des besoins sont les deux principales causes de dérive budgétaire.

L'hybridation privilégiée par deux-tiers des entreprises

Notons que le modèle dominant de déploiement parmi les entreprises françaises reste très largement le cloud hybride, privilégiée par 69 % des organisations interrogées. Et, elles sont deux fois plus nombreuses à déployer un environnement hybride dominé par le cloud privé, qu'elles ne le sont à privilégier le cloud public. Notons également que 22 % des DSI indiquent miser uniquement sur ce dernier. Cette hybridation soulève un certain nombre de difficultés : l'intégration et l'interopérabilité d'abord (citées par 64 % des répondants parmi leurs trois principales problématiques), la gestion unifiée des différents environnements ensuite (53 %), le manque de personnel qualifié enfin (53 %). Si la capacité à déployer une sécurité harmonisée n'arrive qu'en 4ème position en cumulant les trois principaux défis rencontrés, c'est elle qui est citée le plus souvent comme l'écueil n°1 de l'hybridation (par 23 % des répondants).

Selon les chiffres de PAC, issus d'une enquête menée au printemps dernier, 21 % des entreprises exploitent déjà des environnements cloud pour plus de 50 % de leurs besoins IT. Chez 28 % supplémentaires, ces environnements supportent entre 20 et 49 % du parc applicatif. A l'opposé, dans un tiers des organisations, le cloud ne dépasse pas 10 % du total de l'empreinte IT.