A force de l'entendre, le bring your own device se perd dans des méandres des définitions et des périmètres. Le Club de la Presse Informatique B2B avait invité plusieurs intervenants pour dénouer cet écheveau et comprendre les futurs enjeux des responsables informatiques. Tout d'abord quelques chiffres ont été donnés pour mettre le sujet en perspective. Emmanuelle Olivé-Paul, directrice associée chez Markess International a indiqué que le taux de pénétration des smartphones et des tablettes professionnels est en constante augmentation (x2 tous les ans). Cela va s'amplifier avec des renouvellements de parc, qui pourront privilégier la mobilité. Sur les terminaux personnels, sans surprise, le phénomène est arrivé par les cols blancs (64% des exécutifs) et les commerciaux nomades.
Si la consultante confirme que le byod devient de vrais projets d'entreprise, Ludovic Tassy, DSI d'Afflelou, donne une vision du terrain, « une des premières priorités quand on réfléchit à un projet byod est de vérifier que sa charte d'utilisation de l'Internet prend en compte ces nouveaux terminaux ». En effet, le responsable a mené un mini sondage auprès de ses homologues et sur 100, seuls 20 avaient modifié leur charte.
Adapter le parc applicatif à la mobilité
Côté intégrateurs, Steria, Accenture et Econocom sont revenus sur l'expérience utilisateur et sur le volet applicatif. Pour Karine Brunet de Steria, « il est essentiel de donner aux collaborateurs un accès aux applications métiers sur leur terminal. Cela nécessite donc l'adaptation de son patrimoine applicatif à la mobilité avec la mise en place par exemple d'un app store d'entreprise ». Elle ajoute qu'à l'avenir, la question de l'égalité d'accès à ces applications va se poser, car de plus en plus de collaborateurs sont équipés et vont en faire la demande.
Charles Gresset, CTO chez Econocom Telecom Services a indiqué que les outils de MDM (Mobile Device Management) peuvent être « un laboratoire pour les DSI pour apprendre les usages des salariés et être plus proactifs en leur proposant des applications ou des services adaptés ». Un avis partagé par Ludovic Tassy qui estime que le byod peut être vertueux pour les DSI en les rendant plus à l'écoute des besoins utilisateurs. Il s'est déclaré plus préoccupé par la mise en place d'alternatives sur certaines applications comme Dropbox qui entre en entreprise.
Une sécurité à plusieurs étages
Sur le plan de la sécurité, le MDM est poussé par la majorité des acteurs comme étant une première réponse à la prolifération des terminaux personnels dans l'entreprise. La prochaine étape sera la gestion des identités, car selon Laurent Boutet, spécialiste de l'accès mobile chez Stonesoft « il faudra gérer au niveau de l'applicatif et non plus uniquement l'utilisateur ». La virtualisation du poste de travail est un autre axe de travail en répondant à certaines problématiques, isolation de la sphère pro/privée, prise en charge des veilles versions des applications métiers, agnostiques par rapport aux OS, etc. Certes, il faudra gérer une complexité supplémentaire, Laurent Donnay, responsable de l'activité architecture et innovation chez Accenture prévoit que « cette orientation va poser des interrogations d'architecture et d'infrastructure aux DSI ».
Les enjeux du byod décortiqués
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Lors d'une conférence du Club de la Presse Informatique B2B, plusieurs intervenants ont décortiqué les enjeux du byod. Devenu une stratégie d'entreprise, le byod pousse les DSI à réfléchir sur l'adaptation du parc applicatif au multi-device et à la gestion des identités.
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