Les investigations relatives au vol de données record ayant frappé début juin l'Office of Personnel Management (OPM) aux Etats-Unis - que l'on pourrait assimiler au service du personnel des fonctionnaires américains - ont avancé. Et le pire est arrivé puisque selon ses conclusions, des pirates ont finalement dérobé 21,5 millions de dossiers dont des numéros de sécurité sociale. Cela concerne toutes les personnes ayant fait l'objet d'une enquête de sécurité postulant à des emplois de fonctionnaires gouvernementaux depuis 2000, comme l'indique l'OPM sur son site web. La majorité des enregistrements, soit 19,7 millions, étaient relatifs aux fonctionnaires tandis qu'1,8 concernent les amis et la famille de ces derniers. 1,1 million d'empreintes digitales se sont également évanouies dans la nature. Un triste record.
L'OPM détient des informations personnelles sur l'ensemble des salariés, prestataires et candidats à l'embauche pour la très grande majorité des administrations et agences américaines. Ces dernières présentent un caractère très personnel comme des historiques liés à la consommation de drogue, aux problèmes juridiques et financiers ainsi que les démêlés avec la police. Parmi les autres informations volées, et non des moindres, on trouve les lieux d'habitation, les dossiers scolaires, l'historique de carrière, des détails familiaux, personnels et professionnels, des données de santé...
La réinternalisation des systèmes de sécurité de l'OPM en question
En revanche, il semble que certaines informations financières et les profils psychologiques des candidats n'aient pas été volés. « Il n'y a pas de preuve que les systèmes séparés sur lesquels des informations de santé, financières, paie et de retraite ont pu être impactés par cet incident », a indiqué l'OPM. Cet organisme a découvert la brèche en début d'année et a depuis travaillé pour renforcer la sécurité de son système d'information. En avril dernier, il s'était fait voler 4,2 millions de données, un chiffre rendu public début juin. En réaction à cette très mauvaise nouvelle, les députés Ted Lieu (Démocrate) et Steve Russell (Républicain) sont montés au créneau pour vérifier que les habilitations étaient bien gérées. « A l'origine, le système d'habilitation de sécurité était supervisé par le ministère de la Défense. Avec le recul cela a été une erreur d'en confier la gestion à l'OPM », a indiqué Ted Lieu. Poussée à la démission par plusieurs députés républicains (John Boehner, Kevin McCarthy et Whip Steve Scalise) ainsi que le sénateur démocrate de Virginie Mark Warner, après l'annonce du vol de 21,5 millions de données personnelles, Katherine Archuleta, directrice de l'Office of Personnel Management, n'a pour le moment pas l'intention de partir.
La France compte près de 5,5 millions de fonctionnaires. Nul doute que si pareille affaire éclatait dans notre beau pays, elle ne manquerait pas de virer au scandale d'Etat.
Une erreur (manquerait pas manqué de virer au scandale)
Signaler un abuselle ne manquerait pas ------ de virer au scandale d'Etat.
Ce que je trouve dingue, c'est l'intrusion dans la vie des personnes employées, mais aussi dans celle de leurs proches, qui pourtant ne sont pas fonctionnaires. C'est une nouvelle dictature, celle du numérique. Le vol des données sans être une bonne chose, révèle les déficiences d'un système de gestion pensé par des administratifs.
Signaler un abusHélas en France, ce n'est pas mieux.
Il doit aussi y avoir pas mal d'administrations qui se font piquer leurs données régulièrement mais ne s'en aperçoivent pas ou qui étouffe l'information.
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