Les résultats de cette enquête, réalisée en France, au Royaume-Uni et en Allemagne, montrent que les organisations subissent une pression accrue avec la transformation numérique. Plus de la moitié (53%) des décideurs européens prennent au moins une décision commerciale stratégique par jour, et une écrasante majorité (90%) prennent de telles décisions le jour même. Pour 66%, cela se fait même dans un laps de temps inférieur à deux heures. Si les décisions se prennent dans des fenêtres de temps de plus en plus réduites, leur fréquence augmente également : les répondants indiquent ainsi prendre sept décisions stratégiques en moyenne chaque semaine.
Cette situation n'est pas sans conséquences sur la manière dont les décideurs font leurs choix. Interrogés sur les critères qui guident leurs décisions, les sondés évoquent en premier lieu les recommandations de leurs collègues (52%), à quasi-égalité avec les retours de leurs clients (51%). En France néanmoins, l'avis des clients devance nettement les conseils des collaborateurs, à 52 % contre 42%. En troisième place, 47% des répondants citent l'instinct (cette proportion est légèrement plus faible pour les répondants français, qui sont seulement 40% à le mentionner). Enfin, 43% choisissent des reproduire des approches déjà éprouvées.
Étayer les décisions, une source d'opportunités
Moins d'un répondant sur 100 indique que ses décisions s'appuient systématiquement sur les données. Pourtant, une majorité (92%) s'accorde pour reconnaître que dans certains domaines, les décisions gagneraient à être étayées. Au niveau global, un tiers (33%) citent la croissance de la clientèle comme une opportunité pour exploiter davantage les données, un chiffre grimpant à 36% en France. La cybersécurité est quant à elle citée par 32% des sondés, et la croissance financière par 27%.
Les freins à un usage accru des données dans la prise de décision ne sont pas d'ordre budgétaire. En effet, seuls 8% mentionnent des difficultés à investir. Pour les décideurs français, les deux obstacles principaux sont la nécessité d'agir rapidement (38 %) et l'embarras de demander plus de données (29 %).
Commentaire