Après de mauvais résultats (près de 1,6 Md$ de pertes au T2 2024) et un plan social touchant 15 000 personnes, Intel est à la recherche de solutions pour réduire encore un peu plus les coûts et relancer l’activité du fondeur. Pat Gelsinger, CEO du groupe, est à la manœuvre et s’est entouré de plusieurs banques d’affaires pour plancher su différents scénarios. Ils doivent être présentés prochainement au conseil d’administration d’Intel.

Les agences de presse Bloomberg et Reuters ont respectivement dévoilé les pistes de réflexions de la part de « personnes proches du dossier ». En fin de semaine, la première évoquait des travaux sur la scission de ses activités de conception et de fabrication de produits, mais aussi sur l’abandon de certains projets d’usines. Les autres options pourraient également inclure des fusions-acquisitions potentielles.

Revente d’Altera et gel de création d'usines sur la table

De son côté Reuters parle d’autres actions comme la possible revente d’Altera, division spécialisée dans les FPGA, des puces pouvant être reprogrammées pour répondre à des tâches spécifiques et sont utilisées par les entreprises dans les secteurs du médical, de l'automobile et de l'industrie. Intel avait fait l’acquisition de cette société en juin 2015 pour un montant de 16,7 Md$. Les dirigeants auraient commencé à prospecter des acheteurs potentiels, Marvell fait partie des options possibles.

Une autre option dans le plan de sauvetage toucherait les projets de création d’usines. En l’espèce, la firme de Santa Clara pourrait suspendre ou abandonner son projet de construction de l’usine en Allemagne pour 3,2 Md$. Pat Gelsinger dispose donc de plusieurs cartes pour tenter de redresser Intel qui subi la forte concurrence de Nvidia dans les accélérateurs IA et dans une moindre mesure le regain pour AMD.