Lors des quatre premiers mois de l'année, l'assureur crédit Coface a enregistré 22 601 défaillances  d'entreprises (en redressement ou en liquidation judiciaire) en France, soit un recul de 2,3% par rapport à la même période l'an passé. Quel que soit la taille de société concernée, les chiffres sont à la baisse. Mais les PME et les ETI tirent beaucoup mieux leur épingle du jeu avec des défaillances en recul respectifs de 17% et 9%, contre seulement 5% et 2% pour les TPE et les micros entreprises.

Sur 12 mois glissants, les chiffres restent toutefois peu réjouissants. Avec une progression de 3,5%, le nombre de défaillances s'est chiffré à 64 127 de mai 2013 à avril 2014, soit plus que le pic historique atteint en 2009 (63 204). Là encore, les PME et les ETI montrent des signes encourageants. Sur un an, le nombre de défaillances touchant les premières a baissé de 2,8% tandis que celui concernant les secondes s'est amoindri de 10,5%. Du côté des TPE et des micro-entreprises, le bilan est plus mitigé. Ces dernières, qui représentent 93% du total des entreprises en redressement ou en liquidation judiciaire, ont vu leur nombre croître de 3,9%. En revanche, la catégorie des TPE est presque stable avec une très faible progression des défaillances de 0,7%.

Les services aux entreprises soufrent

Parmi les secteurs le plus touchés sur un an, celui des fournisseurs de services aux entreprises et aux collectivités fait office de parangon. Représentant 15% des défaillances, il a vu le nombre de celles qui le touchent progresser de 6,3%. L'autre grand secteur en difficulté est celui de l'agroalimentaire qui représente 7% des défaillances. Non content d'avoir vu sa population d'entreprises en redressement ou en liquidation croître de 9% sur 12 mois, il est aussi le seul secteur où les défaillances ont progressé durant les quatre premiers mois de l'année (+3%). Les entreprises de l'électronique, de l'informatique et des télécoms ne sont pas non plus au sommet de leur forme. Si elles ne totalisent que 3% des défaillances, le nombre de ces dernières ont progressé de 6,7% en un an.

Vers une stabilisation des défaillances

Malgré le léger regain constaté en début d'année, Coface reste stoïque quant à l'avenir. Pour l'assureur crédit, il ne semble pas suffisant pour parler d'un inversement de tendance. En outre, la croissance de 0% du PIB français au premier trimestre ne laisse pas franchement entrevoir d'amélioration. Les entreprises sont prises à la gorge par leur endettement en hausse, leur manque de moyens d'autofinancement et la baisse de leur marge brute. D'après Jénifer Forest, économiste pour Coface, le nombre de défaillances devrait se stabiliser autour de 63 000 en 2014.