Le numérique offre de nombreuses possibilités pour les travailleurs. Mais encore faut-il que ces possibilités soient utilisées. Et leur non-utilisation génère, comme le montre la récente étude Opinionway / Capgemini, beaucoup de frustrations. Les cadres du public comme du privé jugent sévèrement leurs employeurs et estiment que beaucoup de retard a été pris. 7 % des cadres interrogés jugent que leur employeur est très en retard, 53 % qu'il est en retard. Ces 7 % de « très en retard » constituent une moyenne mais les écarts entre secteurs sont importants : 12 % dans le public, 6 % dans le privé. Les jeunes sont également davantage critiques que les anciens.
Différentes méthodes ou approches, peu ou pas utilisées, sont notamment pointées. La faible possibilité de télétravailler (note de 6/10 *) est en tête des sources de frustrations. Mais la hiérarchie trop verticale (5,9/10) et l'incapacité à permettre l'épanouissement personnel (5,8/10) ne sont guère derrière. Le manque de formation pour développer des compétences rares chez les salariés (5,7/10), la complexité à développer sa responsabilité sociale (5,5/10) et le travail en équipe (5,1/10), l'aménagement obsolète de l'espace de travail (5/10) sont également dénoncés.
Parmi les pistes d'améliorations, travailler en horaires décalés à la carte (45%), assouplir la verticalité de la chaîne hiérarchique (46%), accroître la cohésion du groupe (54%), travailler à domicile (58%) sont particulièrement souhaités. Des équipements informatiques plus performants et collectifs (56%) et un meilleure partage documentaire (61%) sont des outils qui permettrait d'accroître l'efficacité.
"Les cadres pointent le retard". Ceci fait, il ne reste plus qu'à se remettre à...pointer.
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