Selon un récent rapport du cabinet HFS Research, l'enthousiasme pour le cloud - et ses promesses en matière de rationalisation et d'agilité - doit être tempéré. Tout simplement parce qu'une organisation sur deux n'arrive pas à en extraire la valeur qu'elle en attendait. « Les résultats de notre récente étude sur la transformation vers le cloud brossent un tableau sombre : 65 % des entreprises ont réalisé des investissements stratégiques en la matière, mais seulement 32 % d'entre elles réalisent leurs ambitions sur ce terrain », écrit HFS. Une sur deux seulement donc. « La moitié des transformations "cloud-native" sont des échecs cuisants », tranche Matt Barrington, responsable des technologies émergentes chez EY, dans le rapport.
Menée à l'initiative du cabinet de conseil EY auprès de 508 cadres supérieurs appartenant à des entreprises du Fortune 2000, l'étude révèle une insatisfaction généralisée, non pas à l'égard du cloud lui-même, mais plutôt à l'égard des résultats qui découlent de la migration vers ce type d'environnements. « Les entreprises ont du mal à gérer les coûts de leurs migrations vers le cloud et, en fin de compte, à tirer une valeur de leurs investissements sur ce terrain. Sans une compréhension claire des objectifs métiers de ces investissements, il est difficile de justifier la migration des applications vers le cloud et encore plus difficile de justifier les objectifs de transformation de l'entreprise », reprend HFS Research.
Intégrer le cloud aux modèles existants : un échec annoncé
« Malheureusement, beaucoup d'entreprises n'ont pas réalisé qu'il fallait consacrer beaucoup plus de temps et d'attention à l'optimisation des données et des processus, et apporter de réels changements à leur mode de fonctionnement », souligne Phil Fersht, PDG et analyste en chef de HFS Research, dans les colonnes de CIO Dive. « Beaucoup de directeurs financiers se tournent désormais vers leur DSI pour lui demander ce qui s'est passé. » Et les raisons d'une transformation qui s'avère in fine décevante.
Pour HFS et EY, le plus grand défi des stratégies cloud-native réside dans l'alignement des priorités technologiques et métiers au sein d'une stratégie cohérente. « La démarche consistant à intégrer l'innovation du cloud dans les modèles d'exploitation existants ne permet pas de dégager la valeur attendue, souligne HFS. Le succès d'une stratégie cloud-native repose sur un nouveau modèle opérationnel basé sur le cloud, qui permet d'aligner les résultats métiers attendus et de conduire un changement culturel. »
Les bénéfices du cloud ont du mal à se concrétiser
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Alors que le cloud arrive à maturité, une entreprise sur deux ne parvient pas à en dégager les bénéfices escomptés. Et les DAF commencent à s'impatienter.
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