Une erreur 404 ou la baleine signifiant que Twitter est momentanément indisponible peut facilement tuer un bon buzz naissant. Pourtant, selon les derniers chiffres publiés par le service de visualisation des incidents Outage Analyzer de Compuware, des interruptions se produisent quotidiennement sur Internet. Au cours des cinq derniers mois, il y a eu 1 413 pannes complètes à travers le monde, soit environ neuf par jour, et près de 8 000 pannes partielles, soit 53 par jour, selon les chiffres du site de recensement. Outage Analyzer utilise le terme d'interruption complète lorsqu'un service web est totalement indisponible et celui de panne partielle lorsque celle-ci affecte seulement certains utilisateurs.
Ces chiffres sont toutefois en baisse par rapport aux périodes précédentes, a indiqué Ben Grubin, directeur du marketing produit chez Compuware. Mais, si l'on est déconnecté pendant une heure ou plus, cette tendance ne devrait pas procurer énormément de réconfort. Alors que les pannes totales de service retiennent plus l'attention, une défaillance partielle est parfois plus pernicieuse car elle peut affecter qu'un nombre limité d'utilisateur, alors que d'autres ne sont pas impactés, ce qui donne un temps de réponse à l'incident plus important.
Ces coupures affectent aussi bien les utilisateurs du Net que les mobinautes, a précisé le directeur marketing de Compuware. « La plupart des personnes pensent que les applications mobiles tournent sur leur téléphone, alors que la plupart d'entre elles traversent Internet pour accéder aux services web », souligne t'il.
Différents facteurs générateurs de pannes
« Ainsi, une panne affectant un service de stockage, un site publicitaire ou un service analytique, peut avoir des implications sur des applications fonctionnant sur des smartphones», a-t-il ajouté. Les interruptions de service web peuvent être causées par un certain nombre de facteurs, a pour sa part indiqué David Belson, chef de produits chez Akamai et éditeur d'un rapport intitulé « État des lieux de l'Internet ».
Par exemple, l'infrastructure d'un service web peut ne pas être suffisamment adaptée. « Cela a été une question clé concernant Twitter depuis fort longtemps», a souligné David Belson « Le site a grandi plus vite que prévu, du coup le « Fail Whale » est apparu plus souvent que Twitter ne l'aurait souhaité. »
La défaillance des infrastructures constitue une autre cause de dysfonctionnements. « Nous avons constaté cela par le passé avec Amazon Web Services », a ajouté le représentant d'Akamai. « Il y a eu une panne de courant, les générateurs étaient censés fonctionner, mais pour une raison quelconque, cela n'a pas été le cas et le cloud n'a plus été disponible dans plusieurs régions. »
Outage Analyzer a également noté que les services web subissant la plupart des pannes contenaient des serveurs publicitaires et des composants de médias sociaux. « Les utilisateurs aiment se servir des boutons Facebook, Google+ ou Pinterest, mais si elles ne fonctionnent pas, l'ensemble du site est souvent hors service », a précisé Ben Grubin. Dans le cas de Facebook, l'ensemble du Net peut également ne pas fonctionner. « Même si l'on parvient à faire tourner le site, une panne dans l'un de ces composants peut réussir à parasiter l'expérience utilisateurs ».
Le web a subi plus de 9 000 pannes depuis le début de l'année
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Réaction
Selon le service de visualisation des incidents Outage Analyzer de Compuware, Internet a essuyé 1 413 pannes complètes et 8 000 défaillances partielles au niveau mondial sur les 5 derniers mois.
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