Capgemini reste le leader incontesté du marché des ESN en France. L'an dernier, le chiffre d'affaires réalisé par l'entreprise dans l'Hexagone a dépassé les 3 Md€, soit une hausse de 11% sur 12 mois. De bons résultats notamment dus à l'acquisition d'Altran en avril 2020. La société de services IT se place ainsi en première position du top 10 des ESN ayant enregistré le plus haut chiffre d'affaires en France en 2021, selon PAC. Ensemble, ses neuf poursuivants affichent une croissance de 6%, tandis que le reste du marché n'a pas dépassé les 3,7%. Ces résultats s'expliquent en partie par les stratégies mises en place à la suite de la pandémie : optimisation des budgets IT et lancement de gros projets de transformation digitale pour les clients, menés et gérés par les plus gros fournisseurs français.
Top 5 complété par Sopra Steria, Orange, Accenture et Atos
Sopra Steria se place deuxième position du classement avec une croissance de 9% et près de 2 Md€ de revenus en France en 2021. Ses offres de services articulées autour des solutions internes ont particulièrement bien fonctionné, de même que sa stratégie consistant à se concentrer sur un portefeuille de clients « grands comptes ».
La troisième place est occupée par Orange qui cumule 1,7 Md€ de revenus et enregistre une croissance de 6%. L'opérateur a sans nul doute profité de la séparation d'IBM et de Kyndryl, mais pas seulement. En effet, Orange propose désormais une offre globale intégrant ses services télécoms avancés (connectivité, accessibilité, sécurité), ses services d'infrastructures multi-cloud hybrides et son expertise en data, IoT et cloud. L'opérateur continue également de se développer à l'international, grâce à une stratégie de croissance externe.
Le top 5 est complété par Accenture et Atos qui enregistre respectivement une croissance de 6% et 3% à 1,6 Md€ et 1,5 Md€.
Kyndryl et DXC en perte de vitesse
Parallèlement, DXC a vu ses revenus en France diminuer de 11% à 589 M€, plaçant l'entreprise en 10e position. Cependant, cela s'explique en partie par le fait que son année fiscale se termine fin mars. Ainsi, les résultats de 2021 portent sur la période allant du 1er avril 2020 au 31 mars 2021, soit 9 mois de l'année « pandémique » de 2020. En outre, DXC s'est lancé dans un processus de transformation ayant entraîné une baisse de revenus sur certaines de ses activité comme l'externalisation.
Kyndryl, qui se place en 7e position, est la seule autre entreprise à avoir enregistré un recul (-4%) de ses facturations en France l'an dernier à 856 M€. Cela tient à sa séparation d'avec IBM. 2022 sera donc une année décisive pour le spin-off. Enfin, CGI (+2%), IBM (+6%) et Inetum (+2%), se situent respectivement en 6e, 8e et 9e positions du classement avec des chiffres d'affaires respectifs de 1 Md€, 750 M€ et 745 M€.
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