« Le Wedge 100 à 32 ports est une évolution du Wedge 40 de Facebook, introduit il y a environ deux ans et utilisé aujourd’hui dans la quasi-totalité des datacenters du réseau social », a déclaré Omar Baldonado, directeur de l'ingénierie logicielle au sein de l'équipe réseaux de Facebook. Essentiellement, ce commutateur est plus rapide que le précédent, la vitesse passant de 40 à 100 Gb/s (gigabits par seconde) au niveau du port, même si Facebook a ajouté quelques fonctionnalités pour rendre sa maintenance plus facile. Par exemple, le couvercle peut être enlevé sans outils et un LED permet de vérifier le bon fonctionnement des ventilateurs à distance.
Le réseau social a besoin de disposer d’une vitesse de 100 Gb/s au sommet de ses racks serveurs et ses datacenters sont déjà équipés de centaines de commutateurs Wedge 100 et de milliers de commutateurs Wedge 40. « La prochaine étape sera d’installer des switchs 400 Gigabits », a déclaré Omar Baldonado. Mais Facebook voudrait aussi que les équipements réseaux deviennent comme l'informatique, avec une offre de matériels standard qui ne dépendent pas d’un logiciel intégré. Son projet de mise en réseau proposé, et accepté par l’OCP, dans lequel Facebook investit depuis plusieurs années, va permettre au réseau social de faire avancer les choses dans ce sens.
Une certification essentielle pour les entreprises
Facebook a conçu le Wedge 100 pour ses propres besoins, avant de le soumettre à l'OCP pour examen. D'après les commentaires, les quelques changements apportés au switch avant son acception par l’OCP avaient pour but de toucher une base d'utilisateurs plus large. Aujourd’hui, le Wedge 100 fait officiellement partie de l'écosystème OCP. Facebook conçoit son propre matériel et développe son propre logiciel, ce que ne peuvent pas faire la plupart des entreprises. Mais la certification OCP permet aux entreprises de choisir le matériel et les logiciels réseaux séparément, ou au moins d’acheter des commutateurs en gardant le choix du logiciel qu’elles souhaitent utiliser. L'idée est de fabriquer des commutateurs comme on fabrique des serveurs, en laissant aux utilisateurs une plus grande flexibilité. Omar Baldonado reconnaît que « l’open source dans la mise en réseaux n’est pas encore à maturité, mais qu'il y a des progrès ».
Edgecore Networks vend déjà un commutateur basé sur le design Wedge 100 de Facebook. Accton Technology, sa société mère taïwanaise, fabrique les unités utilisées par Facebook. Selon le réseau social, plusieurs vendeurs d'émetteurs-récepteurs optiques ont également fait savoir qu’ils étaient prêts à fabriquer des pièces pour le commutateur. Big Switch Network et Canonical ont tous deux proposé un système d'exploitation, et SnapRoute et d'autres vendeurs peuvent fournir des logiciels capables de tourner sur la plate-forme. Hewlett Packard Enterprise vend également un commutateur adopté par l'OCP, et Microsoft, Broadcom et d'autres participent au projet. La promotion d’un écosystème ouvert par Facebook n’a pas uniquement pour objectif d’élargir le choix des entreprises. Le réseau social espère aussi que son projet incitera les développeurs à travailler sur des fonctions qu'il pourra utiliser. Facebook a d’ailleurs commencé à en tester quelques-unes. « Aujourd’hui, nous avons plusieurs options, et nous ne devons pas tout construire nous-mêmes », a déclaré Omar Baldonado.
L'on n'échappe pas au hardware ! Quand ce qui existe n'est pas assez bien ou que personne ne veut le faire il faut le créer ! Et ce n'est pas Free qui dira le contraire avec l'invention de la box.
Signaler un abusLe monde à l'envers... Les chantres du tout-externalisé, du tout-software, du tout-fabless, du tout-mobile et du tout-sans-fil qui viennent faire du hardware pour infrastructure réseau là où ils traitaient les autres de "dinosaures". Bien vu la propagande pour la mettre à l'envers. Prochaine innovation : les PC, les PC Google, les PC Apple, Facebook aussi. On se réveillera un beau jour en se rendant compte que les smartphones ne remplacent pas tout et après le PC c'est mort vous aurez vive le iPCBook (tm). Après l'industrie nationale c'est mort vous aurez vive la supply-chain locale. Ca reviendra en gros au même mais version Orwell, propriétaire et verrouillé à mort.
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