Le stress fait partie de la vie de nombreux employés et dirigeants et il n'y pas de raison que les RSSI soient épargnés. C'est précisément ce qu'a tenté de cerner le registrar Nominet qui a mandaté le cabinet d'études Vanson Bourne pour réaliser une enquête sur cet épineux sujet. Pour l'occasion, 800 décideurs et responsables de la sécurité des systèmes d'information aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne ont été interrogés à l'automne 2019, tous travaillant dans des entreprises de 3000 collaborateurs ou plus. « La grande majorité des RSSI reste modérément ou extrêmement stressée. Ce rapport montre que ce stress pèse désormais davantage sur leur santé mentale et physique, ainsi que leurs relations », peut-on lire en introduction de l'enquête.
En tout, 88% des RSSI indiquent se sentir stressés, un taux en légère amélioration par rapport à l'année dernière où ils étaient 91% à se déclarer dans cet état. Les conséquences de cette pression engendre des dommages collatéraux qui peuvent s'avérer particulièrement gênants, aussi bien dans leur vie professionnelle que personnelle. Ainsi, 48% des RSSI interrogés indiquent que le stress a un impact sur leur santé mentale et 35% sur leur santé physique. Ils sont également 40% à le ressentir comme un facteur de déterioration de leur relation avec leurs familles ou leurs enfants. Les engagements au travail ont par ailleurs eu des répercussions directes sur la vie personnelle des RSSI : 45% déclarent avoir rater une date ou une activité familiale clé, 40% ont décalé des rendez-vous médicaux. 21% ont dû se porter pâle en raison d'un travail trop stressant. Conséquence ou non de cette augmentation du stress, les RSSI restent dans leur fonction 26 mois en poste selon l'étude.
Une aide au stress poussée par 38% des entreprises
« Je ne suis pas surpris de voir que ces niveaux de stress sont constamment élevés de 2019 à 2020, avec un environnement des menaces qui progresse continuellement. Mais c'est toujours décevant de lire que cela continue d'avoir un grand impact sur la la vie personnelle de mes pairs. La santé mentale et physique au travail est un sujet extrêmement important, et bien que certains les organisations reconnaissent cela et réagissant positivement, il y a encore beaucoup progrès à réaliser », a réagi Gary Foote, DSI de Haas F1 Team cité dans le rapport. Pris dans cet afflux de tâches et de missions qui parfois les dépassent au point - pour 32% d'entre eux - d'affecter leur mariage ou leur relation affective, les RSSI ne parviennent pas toujours à s'en sortir. Le nombre de RSSI qui se sont tournés vers la prise de médicaments et l'alcool a ainsi augmenté d'une année sur l'autre en passant de 17% à 23%, peut-on lire dans l'étude.
Pour essayer de sortir la tête de l'eau, quelques conseils sont énumérés, relevant parfois du simple bon sens mais qui dans la vraie vie ne sont pas tous loin d'être appliqués. Parmi lesquels maintenir une vie sociale positive, faire de l'exercice pour libérer des endorphines, maintenir un équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, évitez les habitudes malsaines comme une mauvaise alimentation et essayez de voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. A la question de savoir si l'entreprise met en place un support pour aider les employés à gérer leur stress au travail, 39% des RSSI répondent que c'est le cas mais qu'il faut le demander, 38% que l'entreprise le pousse proactivement et 21% qu'aucune aide de ce type n'est proposé.
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