La signature aujourd'hui du traité ACTA (Anti Couterfeiting Trade Agreement) par l'UE et 22 pays membres vient de faire au moins une victime : le site du Parlement européen. Ce dernier est inaccessible depuis le début de l'après-midi et la député européen, Françoise Castex, a indiqué sur son fil Twitter, « les services informatiques du Parlement viennent de confirmer qu'il s'agirait d'attaques externes coordonnées par #Anonymous Hackers ». Hier, le même groupe avait piraté le site modernisation.gouv.fr et on pouvait lire dans leur revendication : « Alors que l'innommable Trade agreement va être voté au parlement européen, Anonymous tient à rappeler au monde le goût de la liberté. »

Cet accord commercial en discussion secrète depuis 2007 entre plusieurs pays, dont les Européens et les Américains, comprend plusieurs volets pour prévenir des actes de contrefaçons matérielles et immatérielles. Les discussions sur ce projet ont été particulièrement vives entre le Parlement européen et la Commission européenne en charge de la négociation pour les pays membres. La balle est maintenant dans le camp de l'institution strasbourgeoise qui doit ratifier ACTA avant 2013. Avec le piratage du site du Parlement européen, les Anonymous leur ont adressé un message fort.