Les négociations de Salesforce en vue d'acquérir Informatica ont échoué, les deux parties n'ayant pu se mettre d'accord sur les termes de l'opération. Le Wall Street Journal et Reuters, citant une source anonyme, ont rapporté que les négociations étaient terminées. Selon le WSJ, le désaccord porterait plutôt sur le prix de chaque action d'Informatica, ajoutant que Salesforce négociait un prix de l'ordre de 30 $ avec le fournisseur de solutions middleware, ETL et master data management.
Le 12 avril, lorsque le WSJ a parlé de l'acquisition, les actions d'Informatica se négociaient à 38,48 $. En revanche, à la clôture de la semaine dernière, les actions d'Informatica s'échangeaient à 35,19 $, ce qui correspond à une valeur de l'entreprise de 11,2 Md$ en tenant compte de la dette. A ce moment, Salesforce avait indiqué que l'entreprise ne commentait pas les spéculations. Selon les analystes, en cas de succès cette opération aurait pu signifier non seulement une consolidation du marché de l'iPaaS, mais aussi une nouvelle source de revenus pour le géant du CRM SaaS.
Une opportunité pour Salesforce qui tombe à l'eau
Salesforce était le plus susceptible d'intégrer les offres d'Informatica à ses offres MuleSoft, qui est en concurrence sur le marché iPaaS avec des fournisseurs tels qu'Oracle, SAP, Microsoft, Boomi, IBM, Tibco et AWS. MuleSoft, racheté par Salesforce en 2018 pour 6,5 Md$, propose la plateforme Anypoint - un service iPaaS - qui apporte des capacités d'intégration, d'automatisation et de gestion des API. De son côté, Informatica propose des services similaires via sa plateforme Intelligent Data Management Cloud (IDMC). Parmi ses services et composants, citons l'intégration d'API et d'applications cloud ainsi que l'intégration de données.
Selon les experts, l'opération aurait pu représenter une opportunité importante pour Salesforce, car elle intervient à un moment où les entreprises possèdent en moyenne plus de 1 000 applications et sources de données, posant l'enjeu de leur traitement et leur valorisation. Selon les experts, Informatica aurait également pu tirer profit de l'acquisition pour contrer ses difficultés à communiquer une feuille de route ou une stratégie claire pouvant satisfaire Wall Street, tout en avertissant que ses employés auraient pu aussi être visés par des plans de licenciements.
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