Dans le domaine des mega acquisitions IT, les rachats à 67 milliards de dollars de la galaxy EMC par Dell et de Linkedin par Microsoft pour plus de 26 milliards de dollars sont actuellement dans le haut du panier. Pourtant, ces opérations pourraient bien être balayées en termes de montant par un rapprochement étudié par Trefis, regroupant des analystes de Wall Street et des ingénieurs du MIT : celui d'Adobe par Microsoft. « Nous pensons que Microsoft pourrait débourser 260 milliards de dollars pour acquérir Adobe, chiffre qui représente une plus-value de près de 90% par rapport à la capitalisation boursière actuelle d’Adobe de 138 milliards de dollars », écrivent les analystes de Trefis dans une contribution parue dans Forbes.
D'après les analystes, ce projet de rapprochement entre Microsoft et Adobe ferait sens pour plusieurs raisons. Tout d'abord cela pourrait permettre au premier de se renforcer de façon très significative dans l'analytique pour doubler Salesforce/Tableau et SAP/Quatrics. Les deux éditeurs se connaissent d'ailleurs plutôt bien pour avoir noué pléthore de partenariats.
La valeur de l'éventuel rachat d'Adobe par Microsoft a été réalisée sur la base de scénarios d'évolution de synergies en termes de chiffres d'affaires pouvant varier de 1% à 9%. (crédit : Trefis)
Intégration pertinente des suites Creative, Document et Experience Cloud d'Adobe à Microsoft Office
« La complémentarité des offres peut aider les deux entreprises à dégager une valeur considérable. Le portefeuille de produits d’Adobe peut être intégré à de nombreuses offres de Microsoft », poursuivent Trefis. Parmi les principales synergies envisagées entre Adobe et Microsoft, les analystes mettent notamment en avant l'intégration des suites Creative, Document et Experience Cloud dans Office, sachant que cette dernière pourrait aussi se coupler de façon pertinente au CRM Dynamics.
A horizon 2021, Trefis estime les revenus respectifs de Microsoft et d'Adobe respectivement à 139 milliards et 13,2 milliards de dollars. Ses analystes et ingénieurs ont par ailleurs travaillé sur un modèle d'évolution de la valorisation financière de Microsoft et d'Adobe afin de déterminer un plausible montant tenant compte de différentes variables. Pour les apprentis comptables, il est possible de créer ses propres scénarios financiers permettant d'ajuster de façon dynamique différents indicateurs.
On ne dit pas "faire sens" mais "avoir un sens"
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