Le projet de de réseau cloud décentralisé basé sur la technologie blockchain, Dfinity, est sorti de l'ornière. Lancé en 2017 par des chercheurs, des universités (dont l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne) et des spécialistes en cryptographie (Dominic Williams, Timo Hanke, Ben Lynn...), Dfinity ne manque pas de promesses. Dont celle de créer un modèle de cloud inédit permettant de réduire le coût des applications métiers tournant dessus de près de 90% par rapport à la tarification de fournisseurs comme AWS et Google et avec des temps de traitement de extrêmement réduits. En octobre dernier un - petit - réseau de test utilisant 500 noeuds aurait ainsi permis de finaliser des calculs en une seconde contre 10 minutes pour une réseau basé sur Ethereum.
« Le réseau Dfinity produit un « ordinateur Internet » unique avec une capacité illimitée. Vous n'avez pas besoin de gérer des instances d'ordinateurs individuelles, ni de copier des données dans une base de données au cas où l'une de vos instances d'ordinateur serait redémarrée ou se bloque. Au lieu de cela, vous laissez l'ordinateur Internet prendre soin de tout pour vous [...] Il est imparable et contribue également à des exigences telles que la confidentialité des données. Le co-hébergement de systèmes d'entreprises sur un unique et énorme ordinateur virtuel assure, lorsque cela est souhaitable, une bien meilleure interopérabilité », a indiqué Dominic Williams, le directeur scientifique du projet Dfinity.
Des discussions avec des hébergeurs et des fournisseurs
Le projet Dfinity semble bien parti pour monter en puissance. Il vient pour cela de réussir à obtenir des fonds conséquents pour assurer son développement - 61 millions de dollars -, en provenance d'investisseurs de renom, à savoir Polychain Capital et Andreessen Horowitz. Pour changer d'échelle, les porteurs du projet Dfinity indiquent être en discussion avec des hébergeurs pour les convaincre d'utiliser leur technologie de cloud décentralisé basé sur blockchain. Des discussions avec des fabricants de matériels sont également engagés afin de produire des serveurs spécialisés pour « miner » Dfinity. Avec les fonds levés, ses promoteurs espèrent également construire une vingtaine de datacenters et les déployer à travers le monde pour donner le coup d'envoi à ce réseau cloud nouvelle génération qui ne devrait cependant pas voir le jour avant plusieurs mois.
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