C'est en lisant un discret communiqué que l'on apprend que la DGA (Délégation générale pour l'armement) et Astrium sont parvenus, début décembre, à effectuer une liaison laser à 50Mb/s entre un avion et un satellite. Le Mystère 20 servant de « mobile » croisait à 6000 et 10 000 mètres durant les divers essais, et le satellite Artemis, un géostationnaire situé à 36 000 km d'altitude. La précision de pointage, explique le communiqué, ne dépasse pas 0,5 microradians, et la puissance d'émission, une centaine de watts. « Beamer » un laser, surtout à partir d'un corps en mouvement, semble considérablement plus compliqué que de pointer une parabole, dont l'angle d'ouverture se mesure souvent en dizaines de degrés. Le bilan de liaison, en revanche, est bien plus favorable aux transmissions luminiques. Les principaux avantages d'une liaison laser sur un lien SHF (Supra-haute fréquence, s'étend de 3 GHz à 30 GHz) ou hyperfréquence résident essentiellement dans sa discrétion et la quasi impossibilité d'intercepter le signal sans se faire remarquer. Pour l'heure, une telle réalisation relève du domaine purement expérimental, et on peut, sans être devin, penser que seule l'armée bénéficiera de cette technique dans les années à venir, notamment dans le cadre de réseaux reliant le sol et les vecteurs aériens ou sous-marins en surface. Mais la demande en liaisons sécurisées est telle qu'une offre de service sécurisée à haut débit pourrait fort bien s'adresser rapidement à une clientèle terrestre n'exigeant pas une trop grande mobilité de ses terminaux.
Le premier « mobile laser » est français
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